Burkina Faso: Paludisme saisonnier - La campagne de lutte débute le 28 juin prochain

Le secrétaire permanent pour l'élimination du paludisme, Sidzabda Kompaoré, a annoncé, le mardi 25 juin 2024, à Ouagadougou, le lancement prochain de la campagne de Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CSP Plus).

La campagne de Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CSP Plus) se déroulera, du 28 juin au 21 octobre 2024, en cinq phases, dans les 70 districts sanitaires que compte le pays. Cela a été annoncé, le mardi 25 juin 2024, à Ouagadougou, aux hommes de médias par le Secrétaire permanent pour l'élimination du paludisme (SP/Palu), Sidzabda Kom-paoré. Il a indiqué qu'en fonction de la durée de la saison de haute transmission du paludisme, 21 districts vont enregistrer 5 passages et les 49 autres, 4 passages.

« La campagne Chimio-prévention du paludisme saisonnier consiste à l'administration à intervalle d'un mois de médicaments contre le paludisme, afin de prévenir la survenue de cette maladie pendant la période où le risque de transmission est le plus élevé », a expliqué, M. Kompaoré.

La présente campagne va cibler les enfants de 3 à 59 mois et devra concerner environ 4 706 055 enfants et est financée par le gouvernement et ses partenaires à près de 10 milliards F CFA, selon M. Kompaoré.

Il a laissé entendre que la méthode choisie pour atteindre les objectifs escomptés, est le porte-à-porte, mais que les distributeurs communautaires seront postés dans les lieux fixes habituels. « Les distributeurs communautaires superviseront la première prise de médicaments antipaludiques, puis les deuxièmes et troisièmes prises seront données par les parents », a précisé le SP/Palu.

Réduire les décès

A la campagne de Chimio-prévention du paludisme saisonnier, adoptée par le Burkina Faso depuis 2014, il sera intégré le dépistage de la malnutrition, l'identification et la destruction des gîtes larvaires, la recherche des enfants qui ont manqué leur vaccination contre le paludisme et la prise en charge des cas de paludisme en milieu communautaire, a ajouté, Sidzabda Kompaoré.

« C'est ce qui a prévalu à l'appellation CPS Plus et l'objectif est de renforcer la protection des enfants contre le paludisme et à réduire les décès », a soutenu le responsable de l'élimination du paludisme. Pour ce qui est de la malnutrition, « nous allons d'abord dépister l'enfant, et s'il n'est pas malnutri, il recevra son traitement de paludisme. Dans le cas contraire, il sera référé vers les structures de soins de santé pour une prise en charge adéquate », a-t-il averti.

Le but de cette disposition, selon lui, est de prévenir la survenue des cas de malnutrition dans la communauté et de réduire les risques d'aggravation de la maladie et des décès des enfants.

De l'avis du SP/Palu, la CPS Plus présente de nombreux avantages. Elle prévient les cas de paludisme simples et graves d'environ 75%, réduit les cas d'anémie, le nombre de décès liés au paludisme, facilite la croissance de l'enfant, réduit les dépenses pour les soins des enfants, favorise l'épanouissement et améliore la productivité des parents, a énuméré M. Kompaoré.

Il a rassuré quant au bon déroulement de la campagne car, les acteurs ont été formés, les formations sanitaires périphériques approvisionnées en intrants... Aussi, « nous réaliserons un suivi de la mise en oeuvre qui se fera à tous les niveaux du système de santé, pour s'assurer du bon déroulement de l'activité, ce qui permettra d'identifier et de capitaliser les bonnes pratiques qui viendront améliorer la mise en oeuvre des interventions futures », a promis le SP.

Aussi a-t-il invité les populations à adhérer à la campagne de Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CSP plus) car, la maladie demeure un problème majeur de santé publique pour lequel les enfants de moins de 5 ans paient le plus lourd tribut.

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