RFI donne la parole cette semaine aux directeurs de campagne et porte-paroles des 7 candidats à l'élection présidentielle du 29 juin prochain en Mauritanie, pour mieux connaitre leurs programmes et priorités de leurs candidats.
Nous continuons avec Khaly Diallo, directeur de campagne du candidat et avocat El Id Mohameden. Selon lui, le chantier prioritaire de son candidat sera consacré à la justice, notamment concernant la question du « passif humanitaire », une expression utilisée pour faire référence aux violences intercommunautaires qui ont fait plusieurs centaines de morts parmi la population négro-mauritanienne dans les années 89-90.
La campagne officielle pour le scrutin présidentiel du 29 juin en Mauritanie a été lancée le 14 juin. Sept candidats sont en lice, dont le président sortant Mohamed Ould Ghazouani.
Khaly Diallo, directeur de campagne du candidat et avocat El Id Mohameden, est au micro de notre correspondante, Léa Breuil.
« Il est temps que les Mauritaniens se retrouvent, que les Mauritaniens se parlent, s'entendent et qu'il y est une équité entre tous les Mauritaniens et que plus jamais ils acceptent d'être divisés. Cela passera forcément par la justice.
Le premier axe sera la question du passif humanitaire : à chaque fois qu'on parle de ce dossier, les gens ont peur alors que ça ne concerne pas une communauté, mais ça concerne des personnes qui sont présumées coupables. Il y aura la mise en place d'une commission : tous les Mauritaniens de tous les bords politiques vont se retrouver avec des sages, avec des personnalités, avec des religieux, des personnalités indépendantes honnêtes.
Nous allons poser le problèmes et bien sur des conclusions seront proposées. La justice ça passera aussi par la révision des institutions, par la révision même de la Constitution de notre pays. Que les tribunaux, les juges, les magistrats se sentent protégés et qu'ils puissent dire le droit.
Maître El Id est un avocat, un militant des droits de l'homme, donc Maître Id est le candidat mieux placé pour appliquer le droit et la loi. »