Burkina Faso: A l'épreuve de la désinformation

Ce n'est plus un secret pour personne. L'essor des Technologies de l'information et de la communication (TIC) a révolutionné le secteur des médias et de l'information. En effet, avec l'avènement des réseaux sociaux, l'information s'est accrue et accessible à tous sans qu'on y trouve nécessairement la qualité. Toute chose qui donne lieu à la désinformation, mettant parfois le citoyen en quête d'information juste dans la confusion totale.

Or, dans ce contexte de lutte tous azimut contre l'hydre terroriste, l'information devrait être un enjeu majeur dont la maitrise ne devrait souffrir d'aucune légèreté. S'il est des cas où l'information peut être erronée, du fait du journaliste, dans la plupart des cas, les désinformations peuvent aussi être l'objet d'individus de mauvais alois, aux intentions lugubres. En connaissance de cause, ces derniers la manipulent à leur guise en vue d'accentuer une situation donnée ou d'instaurer la confusion dans la tête des honnêtes populations.

Il s'agit pour ces désinformateurs, de discréditer des personnes, des organisations ou de provoquer des réactions spécifiques. Dans le contexte actuel de crise sécuritaire, la problématique de la désinformation et des « fakes news » est devenue plus que préoccupante et mérite qu'on s'y penche véritablement. Une rétrospective des actualités, des dernières semaines, permet de s'en convaincre.

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Comment faire face à la propagande, à la désinformation, à cette « insécurité informationnelle » qui polarise, de façon récurrente, l'opinion publique et susceptible même de promouvoir l'extrémisme violent et les discours haineux et, en fin de compte, saper les efforts des gouvernants ?

Ou encore comment les citoyens peuvent-ils s'armer face au phénomène de désinformation ? Sans prétention aucune, il est difficile de trouver des réponses à ces interrogations dans cette nouvelle ère médiatique où presque tout le monde produit l'information. La raison est que les périodes de crise sont propices à la désinformation.

Car, les populations, anxieuses, ont besoin de réponses à une multitude de questions qu'elles se posent. Ainsi, sans trop de discernement, elles croient facilement aux premières informations qui leur tombent dessus. C'est pourquoi, il est impératif de développer, si besoin en est, des stratégies efficaces pour contrer ces désinformateurs qui innovent à chaque moment à l'effet de parvenir, contre vents et marrées, à leurs fins sordides.

Une stratégie offensive de lutte contre la désinformation se doit donc d'être engagée, pour garantir le droit du public à l'information juste et de qualité prônée par tous. Pour y parvenir, les gouvernants doivent déployés des efforts supplémentaires et être encore plus alertes sur ce qui se passe sur les plateformes numériques. Il est vrai que les « infox » sont difficiles à détecter, car souvent mêlée à des faits véridiques.

Qu'à cela ne tienne, le public, en ce qui le concerne, doit aussi faire preuve de discernement face aux informations de tout bord qui lui parviennent et ne pas se laisser aller à-vau-l'eau. Dans cette dynamique, la promotion de l'éducation aux médias et la « litteratie » numérique devraient être reconsidérées comme des outils clés pour équiper les citoyens à pouvoir « naviguer » dans ce nouveau paysage médiatique de plus en plus complexe.

En effet, faut-il le répéter, il est essentiel de sensibiliser et d'éduquer le public sur les « fakes news » et surtout la manière de les repérer. Cela, pour amener le citoyen à être un acteur social éclairé en mesure de faire face aux problèmes liés à la gestion de l'abondance médiatique. Et, David Assouline, socialiste et ancien sénateur français d'insister, dans cette dynamique, qu'il « faut sensibiliser davantage les gens aux moyens de s'exprimer efficacement et d'interpréter les informations qu'ils reçoivent ».

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