En Mauritanie, c'est la dernière ligne droite avant la présidentielle de ce samedi 29 juin. Les candidats qui font campagne depuis une dizaine de jours dans tout le pays reprennent le chemin de la capitale. Lundi 24 juin, dans la soirée, le parti du militant des droits humains et figure de l'opposition Biram Dah Abeid, arrivé deuxième en 2019, avait organisé des meetings dans plusieurs quartiers de Nouakchott. Reportage dans le quartier populaire de Sebkha.
Ils sont une centaine réunis sur cette place du quartier sebkha, un arrondissement populaire en périphérie de Nouakchott. Sur la terre battue des chaises en plastique. Amadou Lo, étudiant à Nouakchott est venu soutenir son candidat Biram Dah Abeid. « Toute la jeunesse est derrière lui car on veut enfin un changement dans le pays. Rien ne marche ! On n'a pas accès à une éducation meilleure ! »
Une femme s'avance et demande à s'exprimer : « On a besoin de la justice ! On en a marre de ce pays qui ne change pas, ça n'a jamais changé. Nous avons des diplômes, le bac, et on ne peut pas travailler. »
« Il est temps que le pouvoir revienne au peuple »
Sur l'estrade, les cadres du parti se succèdent. Pour de nombreux Mauritaniens, le militant anti-esclavagiste incarne la garantie d'une plus grande égalité entre citoyens, comme l'explique Babou Abdou, secrétaire général du mouvement Ira.
« Ce soir, je suis là comme tous les Mauritaniens assoiffés de justice. Nous savons tous que, de l'indépendance jusqu'à présent, le pouvoir a été confisqué par une horde de généraux. Il est temps que le pouvoir revienne au peuple. »
Ce mardi 25 juin dans la soirée, le candidat Biram Dah Abeid a fait la tournée de différents rassemblements dans la ville avant son meeting de fin de campagne aujourd'hui.