Arvin Boolell a rappelé que si le projet de NextSource n'a pu se concrétiser à JinFei, c'est parce que les habitants de Baie-du- Tombeau avaient protesté.

«Comment un projet qui n'était pas bon pour Baie-du-Tombeau est bon pour Mer-Rouge ! En fait, c'est tout Port-Louis qui sera pollué. Et les usines de thon à Mer-Rouge seront aussi affectées. Le gouvernement est en train de tuer l'industrie du port.» Pour lui, ce projet était dans les tuyaux depuis longtemps. «On a amendé la 'Freeport Act' en 2023 pour permettre ce genre d'industrie.» D'ajouter : «Souvenez-vous des explosions au Liban !» Il se demande si «Maurice est devenu un asile pour NextSource 'ki pe gagn pouse partou' ? » Tout en révélant que l'Economic Development Board a dit non à ce projet.

Joanna Bérenger a parlé des produits chimiques hautement nocifs qui seront utilisés pour purifier le graphite. «Et le PM qui dit de suivre les procédures ! Alors que dans la demande d'EIA, aucune mention n'est faite de la nocivité de ces produits.» Elle se demande aussi comment le gouvernement fait des études maintenant pour la demande d'EIA alors que NextSource a déjà obtenu un bail de la MFA et que les lois ont déjà été amendées dans ce sens. «Il fallait faire la demande d'EIA avant pas après !» Pour Ehsan Juman, des milliers d'habitants de Port-Louis et surtout de Roche-Bois seront touchés par ce projet. Alors que les robinets sont à sec dans ces régions, NextSource utilisera 14 400 m3 d'eau par jour. «La production doublera après. De plus, l'on ne sait même pas comment traiter ces eaux usées.»

Fabrice David souligne que trois acides les plus dangereux seront utilisés pour purifier le graphite. «Ce sont ces acides qui sont utilisés pour fabriquer des explosifs !» Pourquoi NextSource ne raffine-t-elle pas son graphite à Madagascar, d'où elle l'extrait d'ailleurs ? «Il n'y a pas assez d'eau propre là-bas. Elle va donc gaspiller l'eau ici alors que les Portlousiens crient à la sécheresse.»