Les agents de la société Enzymes Raffiners Association (ENRA)/Beni observent un sit-in depuis lundi 24 juin dans les installations de leur société. Ils réclament le paiement de vingt-deux mois d'arriérés de salaires et se disent à bout de patience, après plusieurs promesses non tenues de leur employeur. Au moins cent agents et leurs dépendants de cette entreprise, qui s'occupe entre autres de l'exploitation forestière, observent un sit-in dans les installations de leur société depuis jeudi soir. Ils y ont passé la nuit à même le sol, pour revendiquer le paiement des arriérés de leurs salaires de vingt-deux mois.
Portail principal fermé, des barricades érigées dans les installations, ces agents en colère ont paralysé toutes les activités de leur société. Selon le président du syndicat, Ezéchiel Kambale Mamboleo, cela fait six mois que leur employeur promet de régulariser la situation, sans succès. « Six mois passés, on s'était mis d'accord avec l'employeur qu'il doit nous payer et se séparer à l'amiable. Malheureusement, six mois après, il n'a pas agi. C'est ainsi que nous lui avons écrit que dans six jours, s'il ne fait rien, nous allons organiser un sit-in. Les six jours ont expiré ce lundi, raison pour laquelle nous sommes entré en sit-in chez ENRA ».
A travers cette manifestation, ces agents exigent le paiement de leurs salaires.
« Nous jugeons bon venir rester ici, qu'il (l'employeur) nous prenne en charge puisque c'est lui qui gère notre argent. Nous sommes en train de souffrir avec nos familles ! Et pourtant, il bloque notre argent inutilement. L'ENRA/Beni a le tout et les atouts pour nous payer », a poursuivi Ezéchiel Kambale Mamboleo. Les manifestants ne sont pas seuls ces agents. Ils sont accompagnés de leurs épouses et enfants. Ezéchiel Kambale justifie la présence de ces dépendants :
« Le salaire, ayant un caractère alimentaire, accompagne toute la famille. Comme c'est toute la famille qui en bénéficie, raison pour laquelle nous sommes venus avec nos familles. Elles sont venues compatir avec nous pour demander réellement qu'on nous paie nos arriérés de salaires, puisque même nos élèves en dépendent, même nos femmes et l'ensemble de nos familles ».
Contacté par Radio Okapi, José Augusto, le directeur financier de la société ENRA/Beni, s'est réservé de tout commentaire.