La représentation théâtrale animée par Guy Stan Matingou, directeur artistique du « Théâtre pour l'humain », à la Maison russe de Brazzaville, a eu pour base une adaptation des oeuvres poétiques du poète-chancelier Serge Eugène Ghoma Boubanga.
Pendant 45 minutes, Guy Stan Matingou, très épatant sur des spectacles "One man Show", a emporté les spectateurs pour traverser et revisiter en vrac, scéniquement, trois souffles poétiques : "Derniers silences", "Vents solaires", et "Cantiques incandescents" qui ont permis au public d'entrer dans un voyage intérieur jubilatoire, mystique, initiatique, astral pour tout dire où l'intime se cogne au merveilleux, à l'espace-temps. « Où se situer par rapport au monde ? Quel rapport au monde, à l'amour ? Et c'est bien sûr la problématique de ce spectacle », pouvait-on entendre dire par l'acteur Guy Stan Matingou. En effet, voyage intérieur incise finement dans la mémoire un univers poétique ludique, nostalgique du royaume d'enfance et de l'être aimé, avec un agréable caractère de grâce naturelle. Il est un message d'unité, de générosité, de partage et de fraternité...
L'auteur de ces oeuvres est un orateur hors pair et résolument poète. Serge Eugène Ghoma Boubanga est un Congolais qui travaille et vit à Brazzaville. Diplômé de science politique de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a obtenu en 2001 le Grand prix international « Tchicaya Utam'si » de poésie du centre d'études de civilisation Loango pour le poème "La mort du terroir". Irradiant sa convivialité sur tous ceux qu'il côtoie, Serge Eugène Ghoma Boubanga est chancelier et officier supérieur de l'armée. Il est auteur des « Derniers silences » paru aux éditions L'Harmattan en 2011, « Vents solaires » paru en 2013, et « Cantiques incandescents » paru en 2015.
L'acteur de cette représentation théâtrale, connu sous le nom de scène Stan, est comédien, acteur, metteur en scène, auteur dramatique, directeur artistique du « Théâtre pour l'humain ». Il est né le 6 janvier 1966 à Brazzaville où il travaille et vit. Il débute sa carrière artistique par la pantomime au théâtre de l'Éclair, sous la direction de l'écrivain congolais Emmanuel Boundzeki Dongala.
A 23 ans, il entre au centre de formation et de recherches en art dramatique auprès du Théâtre national congolais où il joue Mandala Mankoukou (jeune) dans « Le feu des origines » d'Emmanuel Boundzeki Dongala, « Gouverneur de la rosée » de Jacques Roumain ; « La marmite de Koka Mbala » de Guy Menga ; « Pierre Dominique Toussaint dit Louverture » de Jacqueline Leloup (....), citoyen d'honneur de la ville de Ponterlier (Franche-Comté) lors de la célébration du bicentenaire de la révolution française dans Pierre Dominique Toussaint dit Louverture au Château de Joux (Jura) avec le Théâtre national congolais en tournée en France (Franche-Comté, Périgord, Bretagne (Palais des congrès de la baule).
Un comédien aux multiples talents
En 1990, il obtient une bourse allouée par le gouvernement français pour une formation d'acteur à Bordeaux auprès de Guy Lenoir, comédien, metteur en scène et responsable de l'association Migrations culturelles Aquitaine, et joue dans « La résurrection rouge et blanche de Roméo et Juliette » de Sony Labou Tansi d'après l'oeuvre de Shakespeare. La même année, il participe au projet culturel fluvial sur le fleuve Congo et fleuve Oubangui dénommé BBKB (Bordeaux-Brazzaville-Kinshasa-Bangui).
Guy Stan Matingou a participé à de nombreuses créations théâtrales internationales, notamment à N'Djamena, au Tchad, en 2003, à Ouagadougou et Bobo Diolasso au Burkina Faso en 2007, à Paris-Théâtre de la tempête, Cartoucherie de Vincennes, Gare au Théâtre-Ivry sur scène en 2015. Il a joué dans la cour du palais des papes d'Avignon en 1996 et à bien d'autres endroits français et européens. Il a joué aussi dans les grands événements africains tels que le marché des arts et de spectacles africains, en Côte d'Ivoire en 2002 au Palais de la culture ; au festival international de théâtre du Benin-Fitheb en 2002 ; à la dix-neuvième édition du festival international des théâtres francophones du Limousin, 2002...
Il a aussi adapté plusieurs théâtres, tel que « Sur la braise » d'Henri Djombo paru aux éditions (Hemar-Congo) ; « Monsieur le député » tiré de "Tribaliques" d'Henri Lopès (nouvelles) ; « Appel du Ténéré de Kamb Ikounga (poésie) ; « Voyage intérieur » d'après les oeuvres poétiques de Serge Eugène Ghoma Boubanga, à l'Institut français du Congo, en 2024... Il a aussi tourné dans des films congolais, entre autres, « Le taxi vert » de Julio Nzambi, « L'épreuve du feu » de Camille Mouyeke (Congo-France), « Vie pour vie » de Fortuné Bateza, « Entre le marteau et l'enclume » d'Andang Lemra (Congo-Brazzaville) ... Il a travaillé également avec plusieurs ateliers... Guy Stan Matingou a tourné en France, Suisse, Côte d'Ivoire, Sénégal, Algérie, Maroc, Burkina Faso, Bénin, Togo et Afrique centrale.