Le Conseil des ministres de l'Union économique de l'Afrique centrale(UEAC), l'une des entités communautaires, a approuvé, le 20 juin dernier, à Bangui (Centrafrique), les nouveaux règlements financiers et de passation de marchés publics. Ces normes communautaires devraient insuffler un vent de transparence au sein des institutions communautaires.
L'adoption des deux textes communautaires, le règlement financier de la communauté et celui portant procédures de passation, d'exécution et règlement des marchés, vise à améliorer la performance des institutions de l'UEAC, un organe clé au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac). Le nouveau règlement financier attribue, par exemple, des pouvoirs supplémentaires au Parlement et à la Cour des comptes communautaires, en précisant les rôles de l'agent comptable central et de l'auditeur interne.
En effet, cette réforme en cours de la gouvernance communautaire est portée par le nouveau gouvernement de la Commission Cémac. « En vue de renforcer la bonne gouvernance prônée par le Traité révisé de la Cémac, le Conseil a prescrit à tous les responsables des institutions communautaires de l'UEAC une application rigoureuse des dispositions des règlements ainsi adoptées », précise le communiqué final des travaux du Conseil des ministres de l'UEAC.
Au sujet de la norme relative à la passation des marchés publics de la communauté, les ministres ont insisté sur un meilleur accès à la commande publique axé notamment sur la concurrence et la transparence dans la gestion des finances. L'objectif de la démarche, assure-t-on, est de garantir le respect des « grands principes » consacrés dans le domaine des marchés publics, en lien avec les exigences de bonne gouvernance et de performance.
En élaborant ces outils, la zone Cémac amorce un nouveau cap pour sa politique d'intégration et de développement communautaire. La Commission Cémac a même été dotée d'un budget de 1,7 milliard FCFA en vue de mettre en oeuvre le Plan de transformation en 2024 et une autre enveloppe de 1,29 milliard FCFA pour la poursuite des réformes en 2025. La transformation attendue de la Commission concerne essentiellement la gestion budgétaire, le personnel et le suivi du programme des activités.
Enfin, les ministres de l'UEAC se sont imprégnés du processus visant le retour du siège de la Commission à Bangui, ainsi que de l'École inter-États des douanes et de la Carte rose. « Le Conseil des ministres invite la Commission à accélérer son travail à effet de concrétiser le retour décidé par la Conférence des chefs d'État. Dans cette perspective, le Conseil s'est félicité de la mise à disposition, le 19 juin 2024, par le gouvernement de la République centrafricaine, d'un bâtiment ayant autrefois abrité la direction nationale de la banque centrale, afin de faciliter le retour et la réinstallation de la Commission à Bangui », ont salué les ministres.