Sénégal: En 18 ans, l'indice synthétique de fécondité a reculé de 5, 3 à 4 enfants par femme (enquête)

Dakar — L'indice synthétique de fécondité a enregistré une baisse au Sénégal, passant de 5,3 à 4 enfants par femme entre 2005 et 2023, tandis que la mortalité des enfants a chuté à 40 pour mille naissances vivantes contre 121 pour mille naissances vivantes sur la même période, a indiqué mercredi le directeur général de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Cette évolution a été mise en évidence par l'Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023, a précisé Abdou Diouf.

"Il y a une tendance baissière du nombre moyen d'enfants par femme à la fin de sa vie génésique", a-t-il d'emblée relevé, à l'atelier de restitution des résultats l'EDS-Continue 2023, après deux années de pause due à la pandémie de Covid-19.

Il a signalé que la fécondité a connu "une nette baisse avec un indice synthétique de fécondité (nombre moyen d'enfants par femme à la fin de sa vie féconde) de 5,3 enfants par femme en 2005 contre 4,0 enfants par femme en 2023".

Selon lui, "les résultats de l'EDS-Continue 2023 montrent une continuité des progrès réalisés au Sénégal, particulièrement dans les domaines de la fécondité, de la santé maternelle et infantile et de la mortalité des enfants".

%

Un document de l'ANSD relève "une tendance baissière de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans", laquelle est passée "de 121 en 2005 à 40 pour mille naissances vivantes en 2023".

La mortalité infantile, quant à elle, a reculé de 61 à 31 pour 1000 naissances vivantes chez les enfants âgés de moins d'un an, et de 35 à 23 pour ceux de moins de vingt-huit jours (mortalité néonatale) durant la même période.

"L'EDS continue, réalisée en 2023 en partenariat avec le ministère de la Santé et avec l'appui des partenaires techniques et financiers, en est à sa 13ème édition", a rappelé Abdou Diouf.

Elle a pour objet de recueillir un ensemble d'indicateurs sur la santé, principalement sur la santé maternelle et infanto-juvénile mais également sur des indicateurs de démographie afin d'analyser leur évolution mais aussi de voir l'impact des programmes nationaux comme internationaux mis en oeuvre dans le pays. "C'est une enquête qui fait partie d'un programme mondial d'enquêtes qui a débuté au Sénégal en 1986", a-t-il ajouté.

8782 ménages enquêtés

Présentant les principaux résultats, Lala Travaré, cheffe de la division recensement et statistiques démographiques à l'ANSD, souligne que "8782 ménages ont été enquêtés avec un taux de réponse de 98 %".

"Dans le domaine de la santé de la mère et de l'enfant, les niveaux des indicateurs sur les soins prénatals et postnatals restent élevés et stables depuis 2012. En effet, la grande majorité des femmes ayant eu une naissance vivante ont reçu des soins prénatals d'un prestataire qualifié (97%)", a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté que "pour un peu plus de neuf d'entre elles sur dix (92%), l'accouchement s'est déroulé dans un établissement de santé et dans 83% des cas, les soins postnatals ont été reçus dans les deux premiers jours après l'accouchement".

Le taux de planification familiale est de 27 % pour "les femmes en âge de procréer [de 15 à 49 ans]".

L'EDS-Continue du Sénégal de 2023 a été mise en oeuvre par l'ANSD, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l'Action sociale. Elle a été réalisée avec l'appui financier et technique du gouvernement du Sénégal, de l'USAID, de l'UNFPA, de I'UNICEF, de la Banque mondiale, du PIPADHS, d'ISMEA, entre autres.

La dernière Enquête démographique et de santé continue avait été réalisée en 2019.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.