Sénégal: L'OAPI attribue une indication géographique au madd de Casamance

Dakar — L'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a remis au gouvernement sénégalais un certificat d'enregistrement en indication géographique du madd de Casamance, a-t-on appris du ministère de l'Industrie et du Commerce.

"Cet enregistrement est le résultat de l'engagement de tous les acteurs et actrices de cette production si emblématique pour le pays, qui contribue au développement de productions de qualité sur le territoire. Le madd de Casamance rejoint plus de 9.200 produits en indication géographique dans le monde entier. Il reste une richesse et une fierté pour le Sénégal", souligne le ministère dans un communiqué parvenu mercredi à l'APS.

L'indication géographique sert à identifier un produit comme étant originaire d'un lieu, d'une région, ou d'un pays, explique le doctorant Bergony Nantsop Ngoupa dans un article publié en mars 2023 sur un site spécialisé.

Elle est décernée à un produit lorsque sa qualité, sa réputation ou une autre caractéristique peuvent "être attribuées essentiellement à son origine géographique", ajoute M. Ngoupa.

Le madd de Casamance est le "fruit sauvage" de la saba senegalensis, le nom scientifique de ladite plante, "qui pousse dans les forêts de Casamance", dans le sud du Sénégal, explique le ministère.

Les terres de cette partie du pays sont propices au développement de la plante qui donne ce fruit au "goût intense, avec une pulpe acidulée et sucrée, très agréable", ajoute-t-il.

Le madd de Casamance "a également des propriétés nutritives très intéressantes" et "peut se consommer nature ou grâce au savoir-faire des transformatrices et transformateurs en de délicieux nectar, sirop ou conserves".

"Il est identifiable facilement en dehors de ses qualités intrinsèques par le logo présent sur son emballage [et] fait l'objet d'un cahier des charges rigoureux, de contrôles systématiques de sa qualité et de son origine géographique", explique le ministère de l'Industrie et du Commerce.

Il signale l'existence, dans le sud du pays, de l'Association pour la protection et la promotion de l'indication géographique madd de Casamance (APPIGMAC).

L'APPIGMAC regroupe plus de 900 membres, dont des cueilleurs et des transformateurs, selon le communiqué du ministère.

Le Comité national des indications géographiques, composé d'experts de l'administration sénégalaise, est chargé de "valider" le cahier des charges faisant office de protection nationale et d'assurer le contrôle externe du madd de Casamance, selon le texte.

L'année dernière, l'APPIGMAC avait collecté au moins 50.000 tonnes de madd, a-t-on appris de sa présidente, Maïmouna Sambou Diédhiou, lors d'une réunion consacrée à la promotion de ce fruit, le 3 juin dernier, à Ziguinchor.

"Cette année, nous tablons aussi sur 50.000 tonnes", avait-elle ajouté.

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