Suite à notre article intitulé "Scandale des déchets toxiques : la Cour de Cassation met fin à une saga judiciaire", relatif à l'affaire des déchets toxiques qui a défrayé la chronique en Côte d'Ivoire, M. Claude Gohourou nous a saisi pour faire des mises au point dont voici la teneur :
"En l'état actuel des choses, il n'existe pas une prétendue décision à la Cour de Cassation qui condamne Claude Gohourou et qui aurait mis fin à l'affaire des déchets toxiques en Côte d'Ivoire. En effet, il est bien de savoir qu'aucune décision d'une juridiction quelconque, même la Cour de Cassation, ne met fin à l'indemnisation des victimes. Les procédures pénales et civiles liées à l'indemnisation des victimes et aux fonds des victimes sont toujours en cours à la Cour de Cassation.
À la vérité, je n'ai pas connaissance officielle d'une décision même si des individus se pavanent avec une attestation de Plumitif qui, faut-il le souligner, n'est pas une décision. Mes avocats non plus. Il nous paraît donc suspect que le greffe transmette une décision à certaines personnes non impliquées dans cette affaire, au détriment des parties concernées.
Il est essentiel que l'opinion publique comprenne que je suis innocent dans cette affaire. Les preuves de mon innocence sont nombreuses et la justice en a été informée. Nous n'accepterons aucune tentative d'injustice passée, alors que les véritables coupables sont connus de tous.
Je tiens également à souligner que, Claude Gohourou, président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (CNVDT-CI), attend avec fermeté cette décision. Car mes conseils et moi espérons que la Cour de cassation, en statuant, a su identifier les véritables auteurs du détournement des fonds destinés aux victimes.
Par ailleurs, la Cour a reçu tous les éléments impliquant certaines personnalités, pour lesquelles la culpabilité est avérée. Sur cette base, et sous réserve de la réception de la copie de ladite décision, nous espérons que la vérité et la justice ont guidé cette institution dans sa prise de décision.
Cela fait 15 ans que les victimes attendent leurs fonds et la vérité. Nous ne resterons pas sans réaction et nous n'accepterons pas d'être désignés comme boucs émissaires dans cette affaire nationale et internationale.
En tout état de cause, je prends l'opinion nationale et internationale à témoin pour affirmer que les fonds des victimes seront distribués et que les véritables coupables de ce détournement sont déjà connus. Alors, aucune forfaiture judiciaire ou autre ne nous arrêtera.
Je reste déterminé et ferme avec les victimes et nos avocats pour faire éclater la vérité et la justice dans cette affaire. Nous espérons que la Cour de cassation jouera pleinement son rôle et ne servira pas de moyen de protection dans l'intérêt de certaines hautes personnalités, au détriment de la liberté des innocents et des indemnisations des vraies victimes.
J'appelle les victimes à la sérénité et à la vigilance. Qu'elles soient rassurées, elles seront dédommagées à Abidjan comme au plan international. C'est irréversible. Je me tiens toujours à leurs côtés pour le triomphe de la vérité. Je les invite à se mobiliser et à rester vigilantes.
Je me prononcerai officiellement et en détail avec mes avocats français, ivoiriens et marocains pour la justice et la vérité dès la publication officielle de ladite décision motivée de la Cour de cassation", a déclaré M. Claude Gohourou, président de la CNVDT-CI.