Plus de vingt patients qui nécessitaient une évacuation médicale sont décédés, depuis janvier dernier, à Walikale-centre, dans la province du Nord-Kivu.
A la base, les organisations humanitaires se sont désengagées de la zone à la suite de l'insécurité et à l'inaccessibilité dans leurs zones d'action. Selon des sources sur place, à l'heure actuelle, seul le MSF-Hollande qui continue d'y opérer.
Le président de la société civile locale, Fiston Misona, a révélé que quetre groupes armés font la loi sur une vaste étendue de ce territoire. Ces miliciens font payer des taxes illégales aux voyageurs et imposent des travaux forcés aux populations dans les agglomérations qu'ils occupent.
Des affrontements récurrents, surviennent parfois entre ces miliciens mettant la population dans une situation difficile, a précisé fiston Missona : « Il y a des demandes d'argent ou des jetons, des taxes illégales à la population et des arrestations arbitraires ».
A cela s'ajoute l'arrêt du trafic routier entre le chef-lieu de ce vaste territoire et la ville de Goma via Mushaki qui, pour le moment, est sous administration rebelle. La société civile tire la sonnette d'alarme et demande l'implication des autorités pour trouver des solutions à cette situation d'insécurité.