Ile Maurice: Arvin Boolell - «Le gouvernement n'a pas le choix lorsqu'il s'agit du diktat du public»

Pour le leader de l'opposition, Arvin Boolell, le retour en arrière sur de nouvelles amendes pour les infractions routières est la démonstration que le «gouvernement n'a pas le choix lorsqu'il s'agit du diktat du public». Intervenant mardi soir au Parlement sur le Road Trafic (Amendment) Bill, il a avancé que le ministre du Transport, Alan Ganoo, n'a eu d'autre choix que se «plier à l'opinion publique» et il estime que «les amendes ne peuvent pas être disproportionnées» car elles doivent être raisonnables.

«Le gouvernement ne peut pas toujours gouverner et décider. Parfois, il est contraint de reculer car la volonté du peuple est une force puissante», a soutenu Arvin Boolell. Considérant les amendements apportés à ce projet de loi avant les élections générales, il a déclaré que le moment est arrivé pour «ramasser de l'argent avant les élections». Prenant en compte le Fourth Schedule du projet de loi, il a avancé que la lourde amende de Rs 25 000 pour non-respect de l'emplacement prévu pour la plaque d'immatriculation a été catégoriquement rejetée. «Le ministre a dû admettre avoir cédé à la pression du public», conduisant ainsi à une réduction conséquente à Rs 5 000. «Cette décision semble marquer un recul significatif», a souligné le leader de l'opposition.

En ce qui concerne les plaques d'immatriculation, Arvin Boolell a avancé qu'il est très facile de les falsifier une fois qu'un numéro spécifique est obtenu. Il a fait ressortir qu'il existe des dispositions législatives pour des mesures correctives. Si l'objectif est de lutter contre des activités illégales telles que le trafic de drogue, il a encouragé Alan Ganoo à envisager l'installation de dispositifs de localisation pour repérer les véhicules. «Cette mesure devrait également s'étendre aux motos car les trafiquants de drogue les utilisent, ainsi que les vélos, pour distribuer des substances illicites», a-t-il dit.

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Lors de son intervention, le speaker Sooroojdev Phokeer lui a coupé la parole pour lui demander s'il voulait continuer à parler, l'accusant d'avoir «misled the Chamber» car les débats n'étaient pas concentrés sur les amendements. «I asked you whether you are willing to start your speech, you said yes. It is on that condition that I gave you the floor. Talk on the bill», a lancé le speaker au leader de l'opposition. Sooroojdev Phokeer a alors dû suspendre les débats, permettant ainsi au gouvernement de présenter les amendements proposés au projet de loi.

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