Gabon: Avec le tube «Satana», l'artiste Eboloko fait vibrer ses fans et la promotion d'un style gabonais

C'est un artiste, une chanson et une chorégraphie que tout le monde connait à Libreville et bien au-delà : Satana d'Eboloko, qui donne lieu à des milliers de challenges sur les réseaux sociaux, et fait, dans le même temps, la promotion d'un style gabonais de danse, la Tcham. Rencontre avec l'artiste.

La chanson Satana, qui passionne, est l'oeuvre de l'artiste musicien gabonais Eboloko. Sur le réseau TikTok, son équipe de production a compté jusqu'à 200 000 challenges au début du mois de juin. Des challenges qui totalisent plus de 20 millions de vues. Ils sont Africains, Européens, Américains et mêmes Asiatiques et dansent au rythme de Satana.

Les sorties d'Eboloko en boîte de nuit, à Libreville, plongent ses fans dans l'ivresse. « C'est la chanson qui tape à Libreville, en ce moment. Satana ! », rit l'une d'entre eux. « Ça fait danser », s'amuse une autre, qui reprend le refrain avec délice.

Âgé de 23 ans, Eboloko, de son vrai nom Yvon Meye M'Essone, est actuellement sur un nuage.

Le jeune prodige, qui rêvait de devenir footballeur, est né à Nkembo, un quartier pauvre de Libreville. « Moi, je viens du ghetto, sourit l'intéressé. On me voit comme un exemple parce que je suis sorti de là où j'étais pour en arriver à ce niveau ».

Ambitieux, Eboloko travaille dur. Le studio est devenu presque sa deuxième résidence. Étudiant à l'Université Omar Bongo de Libreville, Eboloko a pris une année sabbatique pour lancer sa jeune carrière. Il prépare une tournée internationale à la rencontre de ses fans pour se trémousser avec eux au rythme de Satana.

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Accepter Gérer mes choix Eboloko a été déniché par le Label Wave & Co, un groupe qui produit de jeunes artistes en herbe dans l'espoir de les propulser au firmament. Elgor Beatz parle d'Eboloko mais aussi d'autres jeunes musiciens gabonais qui cartonnent et surfent sur la « Tcham », une façon gabonaise de danser un peu comme la Rumba pour les deux Congo ou le Makossa au Cameroun. « Je suis extrêmement fier du travail d'Eboloko, lance le patron de Label Wave & Co, et de l'impact qu'il a généré avec Satana sur TikTok. Cela témoigne non seulement de son talent, de sa force de créativité ».

Il poursuit : « En ce qui concerne la musique gabonaise et l'engouement autour de la Tcham, qui devient toute une culture nationale, des artistes gabonais comme Don'zer, L'Oiseau rare, Général Itachi - pour ne citer qu'eux - ont non seulement popularisé ce style localement mais aussi à l'échelle mondiale, faisant de la Tcham un véritable style musical propre au Gabon. Parce que ces jeunes incarnent une nouvelle ère à travers leur style musical. Et l'artiste Eboloko fait partie de cette nouvelle génération justement, qui révolutionne la musique gabonaise. C'est rassurant pour nous et cela nous encourage à fournir le soutien nécessaire pour structurer et permettre aux artistes et à leurs oeuvres de porter le flambeau de la musique gabonaise sur le continent et dans le monde entier. »

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