Les cinq pays membres de la Commission de l'Océan Indien (COI) doivent faire face à des défis épidémiologiques croissants. L'épidémie de choléra, qui a fait des milliers de victimes aux Comores, en est une illustration poignante.
27 millions d'euros
C'est l'estimation des pertes économiques causées par l'épidémie de fièvre aphteuse qui a frappé l'île Maurice ces dernières années, selon la COI. Ces pertes, bien que colossales, ont été limitées grâce à l'intervention du réseau SEGA-One Health. Dans le cadre de ce réseau, un programme de formation en épidémiologie, financé par l'Agence Française de Développement (AFD) et dispensé par la COI avec l'appui de l'Institut National de Santé Publique et Communautaire, a permis aux cinq pays de la zone de bénéficier d'une « force de frappe » composée de 200 épidémiologistes formés sur le terrain. Depuis 2024, ces professionnels peuvent prétendre à une certification de niveau master.
Assise
Prévenir les épidémies et empêcher leur propagation vers d'autres régions est le principal objectif du réseau SEGA, réseau de Surveillance Epidémiologique et de Gestion des Alertes. Ce réseau joue un rôle crucial dans la sécurité sanitaire régionale en facilitant l'échange d'informations et la mutualisation des moyens et ressources. Depuis sa création en 2009, le réseau SEGA a montré des résultats tangibles en matière de surveillance épidémiologique. Une étape récente et significative a été la signature, en février dernier à Maurice, d'une convention de financement pour le programme de renforcement de la sécurité sanitaire dans la région, entre la COI et l'AFD. Assurer la pérennité de ce réseau reste un défi majeur pour toutes les parties prenantes.