Afrique de l'Ouest: Investissements directs étrangers - Le Sénégal classé premier en Afrique de l'Ouest avec 2641 millions de dollars en 2023

Investissements directs étrangers : Le Sénégal classé premier en Afrique de l’Ouest

Malgré un contexte mondial difficile, le Sénégal a tiré son épingle du jeu en attirant plus d'investissements directs étrangers (Ide) en 2023.

En effet, selon le classement 2024 de la Cnuced, le Sénégal s'est classé premier en Afrique de l'Ouest avec 2 641 (millions $ US) devant le Nigéria 1873 millions $US), la Côte d'Ivoire 1753 (milions $Us) et le Ghana 1354(million $ Us). Selon le document, dans la région Afrique, il est classé 4ème derrière l'Égypte qui a enregistré un volume d'investissement de 9841 millions US, l'Afrique du Sud 5233 million millions Us, l'Ethiopie 3263 millions US.

« L'environnement des affaires est donc de plus en plus attractif au Sénégal malgré les récents conflits et crises mondiaux qui ont perturbé les schémas d'investissement habituels, entraînant des relations d'investissement instables et limitant les chances de bénéficier d'une diversification stratégique », commente l'Apix dans le document.

Selon l'agence, il est important dans le cadre de la transformation systémique d'enclencher des partenariats transfrontaliers et des alliances fortes entre le privé local et international pour capter davantage d'investissement qui apportent des innovations et des technologies pour un développement inclusif et durable.

L'Apix souligne que l'orientation des Ide sont de plus en plus guidés par des facteurs géopolitiques. Autrement dit les investissements entre pays géopolitiquement éloignés - ceux qui ont des intérêts politiques ou des politiques étrangères divergents - continuent à diminuer ( - 23 %).

Cette tendance est devenue particulièrement prononcée dans l'industrie manufacturière lorsque les tensions commerciales ont commencé à s'intensifier en 2019.

Au regard du rapport 2024 de la Cnuced, explique l'Apix, le rétrécissement du champ d'action des Ide, tant sur le plan géographique que sectoriel, met à l'écart les pays les plus petits et les moins développés, ce qui accroît leur fragilité économique et compromet leurs aspirations à une croissance et à un développement économique soutenus.

En outre, les flux d'investissement mondiaux privilégient de plus en plus le secteur des services et de la technologie des pays développés et des principaux marchés émergents. Cette orientation étroite tend à exclure les pays plus petits et moins développés, ce qui aggrave leur vulnérabilité économique.

«La part des projets d'Ide dans les pays les moins avancés (Pma) est passée de 3 % au milieu des années 2010 à seulement 1 %. En outre, l'Ide dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure a diminué d'un tiers au cours des deux dernières décennies », lit-on dans le document.

Le Rapport 2024 recommande une action immédiate pour garantir que les bénéfices de l'investissement soient distribués plus équitablement et soient alignés sur des objectifs de développement primordiaux.

A cet effet, il invite les gouvernements des pays en développement de : revoir leurs stratégies de développement économique, consolider les liens avec les pays voisins et coopérer au niveau régional pour renforcer les chaînes de valeur régionales, et de promouvoir les investissements dans les technologies durables et vertes ainsi que dans d'autres secteurs motivés par des objectifs de durabilité et des considérations politiques.

Pour consolider et étendre l'impact des Ide, la nouvelle doctrine des investissements pour la transformation systémique permettra à moyen et long terme de lever les contraintes de connectivité à travers les projets de corridors, de l'accès au foncier aménagé au niveau des pôles de développement. Ce qui facilitera le développement des alliances sous la forme de partenariat de co-entreprise entre privé national et privé international et lever, par ricochet, le financement du développement des entreprises locales.

L'Apix ajoute qu'elle travaille à faciliter la démultiplication des sociétés de joint-venture pour développer les opportunités régionales et sous régionales et concourir au développement des pôles de développement au niveau des territoires en tirant profit de l' exploitation et gestion durables des ressources naturelles et locales notamment dans le pétrole et le gaz.

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