Thiès — L'union communale des travailleurs de la ville de Thiès a marché, mercredi, pour exhorter l'État à appliquer "sans délai" la loi 2011 accordant à ses membres plusieurs avantages, dont des augmentations salariales.
Partis de l'hôtel de Ville de Thiès, les marcheurs, arborant des brassards rouges et brandissant des pancartes, ont emprunté l'avenue Houphouët Boigny, pour boucler leur trajet devant la préfecture, où ils ont fait une déclaration à la presse.
"Cette marche entre dans le cadre d'un plan d'action national qui vise à exhorter l'État du Sénégal à appliquer sans délai les dispositions de l'article 29 de la loi 2011-08 du 30 mars 2011 qui [prévoit] l'augmentation des salaires des travailleurs des collectivités territoriales dans toutes leurs hiérarchies: A, B, C et D", a dit aux journalistes leur porte-parole, Mouhamadou Ndiaye.
Les travailleurs réclament aussi une augmentation de leur point indiciaire, une couverture maladie universelle, ainsi qu'un transfert de leur pension de retraite de l'Institut de prévoyance retraite (IPRES) au Fonds national de retraites (FNR), a-t-il ajouté.
"Nous exigeons de l'État du Sénégal qu'il prenne toutes les dispositions nécessaires pour une effectivité totale de la fonction publique locale", a poursuivi Mouhamadou Ndiaye, qui est aussi secrétaire général de la section syndicale de la ville de Thiès.
Il a déploré le fait que les travailleurs des collectivités territoriales "courent depuis plus de deux ans derrière ce qui (leur) revient de droit", n'arrivant toujours pas à avoir gain de cause.
Le syndicat a dénoncé la situation de précarité à laquelle les agents municipaux ont été exposés pendant "deux années de lutte, d'amertume et de désarroi qui [leur] ont causé un grand préjudice dans leur fonction et leurs familles", mais qui n'ont pas entamé leur "détermination" à atteindre leurs objectifs.
Il en a profité pour appeler l'Association des maires du Sénégal (AMS) à faire preuve de "plus de solidarité vis-à-vis des agents des collectivités territoriales", "chevilles ouvrières", selon lui, des institutions municipales dont ils aident les élus à réaliser leurs projets.
Selon lui, tout le travail préalable pour l'effectivité de la fonction publique locale, a été fait par le régime précédent, et devait pouvoir être entériné par les nouvelles autorités qui avaient fait de cette question une "grande promesse électorale".