Satisfaction, félicitations ainsi que reconnaissance. Ce sont les points saillants du discours de Florent Rakotoarisoa, président de la HCC, hier. Les résultats définitifs des législatives ont été proclamés hier.
"La loi donne le pouvoir à la Haute Cour Constitutionnelle de poursuivre en justice ceux qui ont perpétré des irrégularités électorales. Nous allons effectivement le faire comme lors de l'élection présidentielle." Ce sont les mots de Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), hier lors de la proclamation des résultats définitifs des élections législatives. Après près de deux heures d'audience, le numéro Un de l'institution d'Ambohidahy a déclaré que la Haute Cour avait l'intention de tenir responsables pénalement ceux qui ont commis des délits liés aux élections tout au long du processus électoral.
Dans son discours pour clore la cérémonie officielle d'hier, Florent Rakotoarisoa n'a pas omis de remercier tous ceux qui ont participé, directement ou indirectement, à chaque étape du processus électoral, incluant l'Exécutif, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ainsi que la communauté internationale.
Malgré l'absence d'incident majeur lors des élections législatives, le président de la HCC a reconnu dans son allocution qu'il y avait certaines lacunes qui seront corrigées lors des prochaines élections. "Aucun processus électoral n'est parfait à 100%. Effectivement, il y a eu des lacunes que nous pourrons corriger à l'avenir" précise Florent Rakotoarisoa. Ces lacunes ont été soulignées par certains candidats insatisfaits de la décision de la HCC, bien qu'ils n'aient pas le pouvoir de la contester. Il est à noter que les décisions rendues par la Haute Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours.
Raby Soavatsara, récemment élue députée, déclare que les décisions prises par la Haute Cour ne la satisfont pas à 100%, mais en tant que magistrate, elle les accepte car ce sont des décisions finales qui ne peuvent plus être contestées.
Concernant les allégations de soupçons de corruption, notamment sur l'achat des voix par certains candidats, le numéro Un d'Ambohidahy explique qu'il est difficile de les prouver. Il insiste également sur le fait que malgré l'existence de ces achats de vote, l'influence sur les résultats n'est pas prouvée, surtout qu'il est improbable de prouver que les électeurs ont effectivement voté conformément aux instructions de ceux qui ont tenté d'acheter leur vote.
Pour conclure son discours, Florent Rakotoarisoa a réitéré ses félicitations aux cent soixante-trois nouveaux élus de la Chambre basse. Il a également demandé à ceux qui ont perdu d'accepter les résultats et surtout de ne pas se lamenter sur leur sort, mais de se préparer pour les prochaines élections législatives qui auront lieu dans cinq ans.