Dakar — Vingt-trois établissements scolaires bénéficient d'un accompagnement dans l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) et en matière d'éducation environnementale, dans le cadre de la mise en oeuvre du projet "Biodiversity For Peace" (B4P).
Il s'agit, à travers ce projet, d'installer notamment dans ces établissements scolaires, de la maternelle au lycée, des périmètres de biodiversité, de mener des séances de sensibilisation sur la transition écologique, les dysfonctionnements climatiques et les ODD.
"Au Sénégal, depuis l'existence de Biodiversity for peace en 2019, nous avons accompagné 37 établissements, et aujourd'hui, nous sommes avec les 23 établissements parmi ceux qui ont fait preuve d'engagement et de motivation pour la cause de la biodiversité", a indiqué Fatimatou Ndiaye, la coordinatrice du projet.
Mme Ndiaye s'exprimait, jeudi à Dakar, en marge d'une journée d'échange regroupant élèves, parents d'élèves, encadreurs, chefs d'établissement et partenaires, pour évaluer les actions déjà menées, partager leurs expériences et trouver des perspectives ensemble.
Elle a souligné que le premier objectif de développement durable pris en compte par le projet est l'ODD 4 qui, selon elle, "est le catalyseur essentiel des différents autres ODD". "Il correspond au milieu scolaire immédiatement. On y retrouve tout ce qui est biodiversité, santé et bien-être, lutte contre la pauvreté, l'épuisement, entre autres", a expliqué la coordinatrice.
"Nous aménageons des espaces dans les établissements, nous transformons ces espaces en espaces de cohésion, espaces pédagogiques et espaces sociaux", a ajouté Mme Ndiaye.
Elle a fait noter que "les dysfonctionnements climatiques et la disparition de certaines espèces constituent des sujets sur lesquels les élèves sont sensibilisés".
"Notre défi majeur est de parvenir à pérenniser et à élargir les actions du projet pour toucher le maximum d'établissements et sensibiliser tous les partenaires en milieu scolaire", a fait savoir la coordinatrice du projet.
Khadijatou Sène, élève en classe de seconde S au lycée Seydina Issa Roukhoulahi ayant bénéficié du projet, estime que "l'expérience a été très fructueuse pour les élèves", car cela leur a permis "d'entreprendre à bas âge et d'aimer l'agriculture pour mieux développer" le pays.
"Cela nous permet aussi d'avoir la culture de l'entraide et de la solidarité, car l'argent qui résulte de la vente des produits récoltés est utilisé pour aider nos camarades d'école en situation précaire", a fait savoir Mme Sène.