Mauritanie: Les craintes de l'opposition sur la transparence des élections législatives

Quelles mesures ont été prises pour assurer la fiabilité du scrutin présidentiel du 29 juin 2024 en Mauritanie ? La commission électorale -- qui se sait très attendue après des élections législatives contestées - a multiplié, cette semaine, les prises de paroles au sujet des moyens mis en place pour garantir la transparence des élections. Des observateurs sont également déployés.

Dans chaque bureau de vote, chaque candidat pourra mandater un représentant pour assister aux opérations électorales, assure la Commission électorale (Ceni). Cette dernière rappelle aussi que cette année, tous les résultats des bureaux de vote seront rendus publics sur le site internet My CENI.

Mais du côté des acteurs politiques, des inquiétudes subsistent. L'opposition a réclamé la vérification biométrique du nom des électeurs pendant le vote. Une demande que la Ceni a jugée trop tardive et trop coûteuse.

L'avocat Gourmo Abdoul Lo, conseiller juridique de l'un des candidats, craint également que les directeurs des bureaux de vote refusent de remettre une copie du procès-verbal à chacun des représentants des candidats, comme c'est déjà arrivé par le passé, selon lui. La Ceni, de son côté, a promis que chaque représentant obtiendrait une copie du PV. Autre sujet de polémique, le nombre de bureaux de vote insuffisant, selon des membres de l'opposition et surtout pour le vote de la diaspora mauritanienne.

600 observateurs déployés

Le gouvernement mauritanien a mis en place un Observatoire national chargé de surveiller l'élection, avec 600 observateurs déployés dans tout le pays, mais l'opposition questionne leur impartialité. L'Union africaine va envoyer 30 observateurs de court terme, tandis que l'Organisation internationale de la Francophonie en dépêche six. Enfin, pas d'observateurs du côté de l'Union européenne qui déploiera trois experts électoraux à la Ceni.

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