La Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), section du Centre a animé un point de presse, le jeudi 27 juin 2024, à Ouagadougou, pour annoncer la tenue d'un sit-in devant les locaux de l'ambassade de France pour exiger son déménagement, au regard de sa proximité avec le Palais de Koulouba.
Les membres de la Coordination des associations de la veille citoyenne (CNAVC) sont plus que déterminés à ce que l'enclave diplomatique française de Ouagadougou déménage de ses locaux.
En effet, après avoir donné un délai d'un mois qui cours à son terme aux responsables de l'ambassade de déménager de leurs locaux actuels situés à proximité du Palais de la présidence de Koulouba, ils ont décidé d'aller à la vitesse supérieure en prévoyant de tenir un sit-in devant les locaux de l'ambassade, ce vendredi 28 juin 2024. La question a, en effet, été l'objet d'un point de presse avec les journalistes, le jeudi 27 juin 2024, à Ouagadougou.
Les animateurs de la conférence de presse ont rappelé que les membres de la Coordination nationale de la veille citoyenne avaient réclamé, le 11 juin dernier, à l'ambassade de France, la relocalisation de ses locaux.
« Depuis ces différentes sorties, aucune disposition venant des autorités françaises ne témoigne de la considération de nos réelles préoccupations », a fait observer le conférencier principal de la Coordination, Ibrahim Ouédraogo.
Pour lui, la position de l'enclave diplomatique française d'avec la présidence du Faso n'offre aucune sécurité aux autorités burkinabè. M. Ouédraogo a ensuite indiqué prendre la communauté nationale et internationale à témoin et se réserve le droit d'user d'actions fortes pour que leurs objectifs soient atteints.
C'est dans ce sens que les animateurs du point de presse ont appelé tous les Burkinabè de tous bords à sortir massivement pour le sit-in devant l'ambassade de France. « Nous tenons à notre délai », a insisté Ibrahim Ouédraogo.
La Coordination a-t-elle eu l'aval des autorités pour la tenue du sit-in ? A cette interrogation, les animateurs du point de presse ont fait savoir qu'ils n'ont pas besoin d'autorisation de qui que ce soit, ce d'autant plus que le pouvoir appartient au peuple.
« Nous sommes dans une posture de restaurer notre souveraineté, celle du peuple », a-t-il souligné. Et d'ajouter que depuis que le Burkina est dans sa situation de lutte contre le terrorisme, la France, à travers sa chancellerie, est dans une posture douteuse. En plus des journalistes, le point de presse a connu aussi la grande mobilisation des sympathisants et membre de la Coordination nationale de la veille citoyenne. « Si le délai les trouve là-bas, ils vont nous trouver sur leur chemin », a conclu Ibrahim Ouédraogo.