Luanda — Le volume des primes d'assurance dans l'industrie minière ne représente qu'environ 5% du montant total que les compagnies d'assurance perçoivent en Angola, a déclaré mercredi, à Luanda, la directrice exécutive de l'ENSA, Henda da Silva.
S'adressant à la presse, en marge du 3ème Forum Assurances et Mines, promu par Bumba Mining, la source a jugé négligeable la pénétration de l'assurance dans le secteur minier, compte tenu du poids de cette industrie dans l'économie du pays. Il a expliqué que la gamme d'assurances souscrites entre les assureurs et les opérateurs du secteur minier se limite au transport et au stockage des marchandises, notamment des pierres précieuses.
Concernant l'événement, Henda da Silva a déclaré qu'il a permis d'identifier le manque de proximité entre les services d'assurance et l'industrie minière, en raison du faible niveau d'alphabétisation et des prix des produits des compagnies d'assurance, qui sont les principales contraintes pour la faible sous-traitance des services par les opérateurs du secteur minier. C'est pour cette raison qu'il a défendu la nécessité de renforcer la relation entre l'industrie minière et les compagnies d'assurance, afin que celles-ci puissent voir leurs besoins de couverture dûment protégés avec les assurances disponibles sur le marché.
Il a appelé à l'expansion d'événements de ce type, pour promouvoir les actions d'alphabétisation des acteurs et la nécessité d'une action obligatoire de l'Etat, dans certaines assurances du secteur minier. Selon l'administrateur, la question des prix pratiqués sur le marché de l'assurance constitue également un défi empêchant les entreprises d'accéder aux services d'assurance. Toutefois, a-t-il ajouté, les assureurs sont toujours disponibles pour négocier afin de satisfaire les besoins des parties.
À son tour, l'administrateur exécutif de l'Agence Angolaise de Régulation et de Supervision des Assurances (ARSEG), Jesus Teixeira, a réitéré la nécessité de développer des actions pour accroître le poids de l'assurance dans le secteur minier. Le responsable comprend qu'il n'est pas nécessaire que le pays transforme davantage d'assurances obligatoires, puisque l'Angola compte déjà 26 assurances obligatoires, et la priorité de l'ARSEG est de les rendre efficaces, comme l'exige la législation.
Le directeur général de l'entreprise Bumbar Mining, Sebastião Panzo, a souligné que, depuis la deuxième édition, il y a eu un intérêt croissant de la part de l'industrie minière de renforcer des relations avec les compagnies d'assurance. Sebastião Panzo défend la nécessité de créer une culture d'assurance dans ce secteur, afin qu'il y ait une industrie minière plus durable dans le pays.