Afrique: Promotion du commerce intra-africain - Des experts initient le nouveau plan d'action 2024

Afin d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du plan cadre pour la promotion du commerce intra-africain et d'un nouveau plan d'action, des experts de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (CEA) se sont réunis le 26 juin à Dakar, au Sénégal, afin d'échanger sur la question.

Parmi les points examinés figure le rapport phare sur l'évaluation de l'intégration régionale en Afrique, intitulé « Aria-11 ». Insistant sur les enjeux de cette rencontre qui a duré quatre jours, le chef de la section de l'intégration régionale, de la division de l'intégration régionale et du commerce de la CEA, Francis Ikome, a souligné que l'Afrique peut gagner positivement à travers l'implémentation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf), en faisant partie du processus d'intégration. Car, selon les statistiques, la Zlécaf est la plus grande zone de libre-échange au monde. Elle englobe cinquante-cinq pays avec une population d'environ un milliard d'habitants et un produit intérieur brut combiné d'environ trois millions de dollars.

« Adoptée en 2018 dans le cadre de l'agenda 2063, la Zlécaf est une initiative clé pour accélérer l'intégration économique de l'Afrique. Etant donné que l'intégration est un outil politique essentiel pour l'Afrique. Elle est aussi cruciale pour la survie de l'Afrique dans l'environnement mondial concurrentiel. Ceci, compte tenu de son espace économique fragmenté », a rappelé Francis Ikome. Il a ajouté que l'intégration est reconnue depuis l'indépendance des pays africains dans les années 1960.

Intervenant de son côté et en qualité d'expert, Mundia Kabinga a déclaré qu'une croissance de 13 % du commerce intra-africain entre 2012 et 2022 nécessitait une analyse plus approfondie, parce que les pays africains disposent d'un potentiel important en matière d'échanges intracommunautaires de biens et de services de base. Mais, malheureusement, la part de l'Afrique dans les exportations mondiales n'est que de 3 %. Ce qui montre la nécessité d'accroître le commerce intra-africain et l'industrialisation.

« Les exportations et les importations intra-africaines s'élèvent actuellement à 17% et à 14 % de la manière respective, ce qui est bien inférieur aux niveaux de l'Europe. Ainsi, il faut des ajustements structurels et financiers pour combler ce fossé », a dit un autre expert. Il a conclu que le continent africain est confronté à de nombreux obstacles à l'intégration, notamment les problèmes d'infrastructures et de financement. Pour ce faire, la meilleure façon d'atteindre les objectifs d'un marché commun ou d'une union douanière est de s'appuyer sur les structures existantes plutôt que d'en créer de nouvelles.

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