Ça y est. Dans deux jours, juin fermera la parenthèse du premier semestre. Durant ces six mois, la population malgache a vécu tellement de choses. Hormis la crise qui ne cesse de s'endurcir, la population s'est heurtée à des problèmes presque insurmontables.

Alvaro le 14 janvier et Gamane dans la nuit du 28 mars, deux intempéries qui ont rincé le pays. Jusqu'ici, les habitants touchés restent agenouillés, les mains en l'air, le regard rivé vers le ciel. La nature a dicté sa loi. Ainsi, un tiers de la Grande Île a célébré les fêtes pascales dans une flaque d'eau.

Ensuite sont venues les campagnes électorales, la course à la Chambre basse, au début du mois de mai. Pendant 20 jours, le petit peuple a oublié sa misère. Festivités, carnavals et spectacles ont animé « les 1 579 communes » du pays. Le riz, les vêtements, les couvertures, les cuvettes ont été distribués gratuitement.

Après les élections, retour à la vie normale, coupure d'eau et délestage ! Entre-temps, un vocable ne quitte pas les lèvres, « poa-droa », littéralement faire d'une pierre deux coups, en faisant allusion au désir des partis politiques, surtout celui du régime, d'occuper deux sièges dans les grandes villes. Mais la misère a infligé « une paire de gifles », que les citoyens, dans certaines régions, sont allés à contresens.

Néanmoins, le premier semestre se clôt en beauté, téléphériques et fête de l'indépendance ont fait chavirer le peuple !