Le député Thierno Alassane Sall, suite à la sortie de ses collègues de la coalition Yewwi Askan Wi, a dénoncé « un contournement de la Constitution en invitant le premier ministre Ousmane Sonko à ne pas faire face à l'Assemblée nationale ».
« L'article 55 de notre Constitution dispose : « Après sa nomination, le Premier Ministre fait sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale ». Cette obligation constitutionnelle n'a pas besoin d'être inserée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le Gouvernement ne pose des actes dans le sens de l'exécution d'un quelconque programme et il va sans dire c'est déjà le cas » considère le député selon qui, « invoquer le règlement intérieur de l'Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n'est franchement pas le chemin de la rupture ».
Thierno Alassane Sall rappelle que le nouveau régime est, d'abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. « Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l'on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l'histoire et garantir une gouvernance démocratique » renchérit le président de la République des Valeurs.