L'assassinat deHenri Rakotondravony, substitut général à la Cour d'Appel de Mahajanga, a été orchestré par une femme de son entourage.

La deuxième section de la Brigade criminelle (BC2) a conclu son enquête sur le meurtre prémédité de Henri Rakotondravony, substitut général près de la Cour d'Appel de Mahajanga. Sept femmes et huit hommes, suspectés d'être impliqués dans cette monstruosité, ont été traduits devant le parquet, hier. Leur audition par le juge était toujours en cours à l'heure où nous mettons sous presse.

Quelques détails ont été révélés par la Police nationale sur cette affaire. Selon cette même source, le cerveau du crime était l'une des femmes, très proche de la victime, qui était également la compagne de son chauffeur, âgé de 31 ans. Ce magistrat avait une grande confiance en elle.

La situation a basculé lorsque la femme a conçu le plan de tuer et de voler le substitut. Celui-ci, président de la Section du recensement du matériel de vote de Marovoay (une toute autre histoire), était venu dans la capitale pour apporter les résultats des élections législatives à la Commission Électorale Nationale Indépendante, à son siège à Alarobia, le 3 juin.

Dénoncé

Il s'est libéré de ses fonctions liées au scrutin le 5 juin. Ce jour-là, il prévoyait d'acheter une nouvelle voiture car il envisageait de retourner à Mahajanga la semaine suivante pour reprendre son poste. Depuis, il n'a donné aucun signe de vie.

La police a mené une recherche qui a conduit à l'arrestation du chauffeur de Henri Rakotondravony le 19 juin à Alatsinainy-Ambazaha, près d'Antsahadinta. Ce premier suspect a avoué avoir tué son patron. Il a accusé sa compagne de l'avoir incité à commettre le crime, affirmant qu'elle lui avait promis une Mercedes Sprinter s'il réussissait sa mission. Il a ensuite nommé ses deux complices et indiqué l'endroit où ils avaient enterré le corps sans vie de leur victime.

La fosse contenant le corps a été creusée dans la cour de la maison du chauffeur, avec l'accord de sa famille qui l'a aidé à le dissimuler. D'après l'enquête de la BC2, la commanditaire a pris la voiture et l'argent du défunt dans sa banque. Au total, quinze personnes sont impliquées dans cette affaire criminelle et ont avoué leur participation.