La course pour occuper la présidence de l'Assemblée nationale est désormais ouverte. Avec une majorité de 84 députés à Tsimbazaza, la majorité nécessaire pour gouverner le Palais dans la stabilité, ce poste revient naturellement à la plateforme présidentielle IRMAR.

Le prochain président ou la prochaine présidente de l'Assemblée nationale sera alors issu(e) des rangs de l'IRMAR et les commandes de la Chambre basse reviennent aux mains des partisans du président de la République, Andry Rajoelina. Le prochain bureau permanent sera également assiégé par les députés IRMAR qui vont débarquer d'ici peu à Tsimbazaza avec beaucoup d'engouement.

Partisan de la première heure

Depuis plusieurs semaines, des noms circulent comme les mieux placés pour occuper ce poste prestigieux. Parmi eux, le nom de Herilaza Imbiki persiste dans les coulisses. Ancien ministre de la Justice, élu avec un score confortable à Sainte-Marie, Herilaza Imbiki est un partisan de la première heure du régime Rajoelina. Son engagement constant au sein du régime sans jamais avoir vacillé en fait un candidat sérieux et apprécié au sein même de la plateforme présidentielle.

Betsileo

L'ancienne ministre de l'Éducation nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, est également citée comme une potentielle présidente de l'Assemblée nationale. Originaire du Betsileo et juriste de formation, son profil pourrait jouer en sa faveur, d'autant plus que l'approche genre qui gagne en importance sous le régime actuel, pourrait influencer les décisions en sa faveur.

Députée de Fianarantsoa, elle pourrait bien être la remplaçante de Christine Razanamahasoa à la tête de la Chambre basse, apportant une touche de diversité et de compétence juridique à ce poste clé.

Mettre en danger

Parmi les autres noms en lice, l'ancien ministre de l'Intérieur, Justin Tokely, se distingue également. Élu à Sambava avec un score soviétique, Justin Tokely attire l'attention à Tsimbazaza.

Cet administrateur civil de carrière, ayant déjà dirigé la région de SAVA avant de devenir membre du gouvernement, est estimé par ses collègues pour sa discrétion et sa capacité à rassembler. En cas de non-élection à la présidence, Justin Tokely est déjà pressenti pour devenir le prochain vice-président de l'Assemblée nationale pour Antsiranana, mettant ainsi en danger la position de Jocelyne Rahelihanta, qui occupait ce poste lors de la précédente législature.

Compétition intense

Dans le Sud, le nom de Philobert Milavonjy, député de l'IRMAR à Ambovombe, commence à gagner en importance. Fervent partisan du président de la République, Philobert Milavonjy pourrait bien devenir l'outsider dans cette course à la présidence de l'Assemblée nationale. Son engagement et son soutien indéfectible au président de la République en font un candidat à ne pas sous-estimer.

D'ailleurs, Philobert Milavonjy a fait un bon score dans sa circonscription, contrairement à d'autres candidats de l'IRMAR dans les autres districts. Quoiqu'il en soit, la compétition pour la présidence de l'Assemblée nationale à Tsimbazaza s'annonce intense. Les semaines à venir seront donc décisives pour déterminer qui prendra les rênes de la Chambre basse pour succéder à Christine Razanamahasoa.