La JIRAMA reste dans le noir. Pour l'heure, Ron Weiss, le directeur général israélien nommé en Conseil des ministres au début du mois de mai, tarde à se mettre en lumière.
Deux mois après la nomination de ce haut responsable annoncé comme le sauveur de la Compagnie nationale d'eau et d'électricité de Madagascar, le délestage et les coupures d'électricité continuent de faire des ravages. Pas plus tard que jeudi dernier, la population d'Ivato est descendue dans la rue pour exprimer son mécontentement contre une longue coupure en pleine célébration de la fête nationale.
Coupée dans la nuit du 25 juin, l'électricité n'est revenue que le 26 dans la matinée. Et le quartier était de nouveau tombé dans le noir dans la journée. Ce qui a provoqué la colère des habitants du quartier d'Ivato. Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre en début de soirée pour disperser les attroupements qui commençaient à prendre de l'ampleur. La même situation s'est déjà produite du côté d'Andravoahangy juste avant la fête de l'indépendance.
Ron Weiss n'a pas encore eu l'occasion de démontrer l'efficacité dont il avait fait preuve lors de son passage à la tête de la Société d'électricité du Rwanda. Est-il confronté à un blocage ? C'est la question que se posent les observateurs.
Tip top. Mais pour le moment, la JIRAMA continue d'offrir des services médiocres aux usagers. Ce qui se passe dans le quartier de Tsarafaritra Tsimbazaza, dans un quartier qui se trouve en plein centre-ville d'Antananarivo, est la preuve probante de cette culture de la médiocrité qui persiste au sein de ladite Société d'État. Un câble qui se détache d'un poteau, à chaque coup de vent provoque une coupure d'électricité récurrente qui dure depuis presque trois ans.
Parfois, le problème n'est résolu qu'après 3 à 4 jours de coupure, faisant une centaine de foyers victimes. Jeudi dernier, au lendemain de la fête de l'indépendance, le quartier de Tsarafaritra Tsimbazaza est de nouveau tombé dans le noir pendant 24h. L'électricité n'a été rétablie qu'hier en début de soirée malgré les nombreux appels en détresse lancés auprès des responsables de la JIRAMA.
En effet, à chaque fois, une intervention de l'équipe technique de la JIRAMA est requise pour rétablir l'électricité dans le quartier. Depuis ces trois dernières années, les techniciens reviennent sur les lieux à chaque coupure en n'apportant qu'une solution tip top, sans pour autant envisager de résoudre définitivement de problème.
Mettre en oeuvre la politique de redressement de la JIRAMA, telle est la mission du nouveau DG israélien, si l'on s'en tient aux propos tenus par le président Andry Rajoelina. Mais pour l'heure, les résultats escomptés n'ont pas encore été atteints. Les coupures d'eau et d'électricité persistent à Tana et dans les provinces. L'on se demande alors si le nouveau DG est encore dans la phase de délai-stage.