Ile Maurice: Encore et toujours des complications

Décidément, on n'est pas près d'en finir avec les problèmes dans le handball mauricien. Il règne une véritable cacophonie sur la légitimité de Nicolas Le Merle de s'engager dans des discussions avec diverses instances sportives locales et internationales sur le dossier des Championnats du monde de beach hand (U17), tenus sur notre sol en 2017 qui ont plongé notre handball dans l'abîme.

Nicolas Le Merle affirme avoir, en sa capacité de responsable de communication et celui des échanges internationaux de l'Association Mauricienne de Handball (AMH), la légitimité d'agir ainsi, d'autant, ajoute-t-il, qu'il a reçu l'approbation du comité directeur de l'AMH, pour négocier avec l'International Handball Federation (IHF), la Confédération Africaine de Handball (CAHB) ou encore le Comité Olympique Mauricien (COM). Ce, en vue de solliciter leur soutien, sous quelque forme que ce soit, pour faire revivre le handball. En ce sens, il dit que lui-même ainsi que le nouveau président de l'AMH, Jean-Marie Rock, auront, le vendredi 5 juillet prochain, une réunion en ligne avec les officiers de l'IHF.

Aussi, souligne-t-il, les discussions entamées avec la CAHB pourrait déboucher sur la venue prochaine chez nous de deux de ses émissaires. Nicolas Le Merle est aussi en contact avec les hommes de loi de Gérald Alcindor avec l'objectif d'arriver à un accord qui puisse permettre une reprise des activités du handball. «On agit dans l'intérêt suprême du handball», dit Nicolas Le Merle.

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Toutefois, aussi louable que puisse être ou paraître la démarche de ce dernier, un dirigeant affirme que celle-ci est malvenue. Pour la simple et bonne raison que le sujet avait été abordé lors de la dernière assemblée générale et que celle-ci n'y a pas donné son aval. Pourquoi ?

«Parce que le remaniement effectué au niveau du comité directeur suivant la démission de Ludovic Carré n'est pas légal. C'est ce comité remanié qui apparemment a mandaté Nicolas Le Merle pour parler avec les instances sportives et les avocats de Gérald Alcindor. Le fait est que si Ludovic Carré a bien démissionné et a été remplacé par Jean-Marie Rock, comment se fait-il qu'un membre, en la personne du secrétaire Sébastien Bisnauth, qui n'a pas démissionné ait aussi été remplacé. L'assemblée n'a donc pas approuvé le «new office bearers» qui avait même déjà été communiqué aux clubs. Il a, ainsi, été demandé qu'une correspondance soit envoyée aux clubs et à toutes les instances pour que le «new office bearers» soit ignoré.» On a appris que les membres du comité directeur de l'AMH, finalement conscients de cette erreur, ont pris les dispositions pour l'amender.

Pour le dirigeant en question, en poursuivant ses discussions avec les diverses instances citées, Nicolas Le Merle est en train «d'outrepasser une décision de l'assemblée. C'est grave.» S'il est, lui-aussi, pour un réveil du handball, il précise que cela doit se faire dans la discipline. «La première chose qu'il aurait fallu faire est un audit pour prendre connaissance de toutes les dettes et de tous les problèmes de l'AMH. Il faut aussi communiquer en toute transparence.»

De son côté, Nicolas Le Merle se dit optimiste par rapport aux échanges avec l'IHF et la CAHB et les possibilités que les activités du handball puissent reprendre bientôt. Ainsi en anticipation, les playing strenghts, apprenons-nous, ont été envoyés aux clubs et des contacts établis avec le Sports Medical Unit (SMU) pour les screening tests des handballeurs.

Mais là encore, le dirigeant affirme que l'on est en train d'avancer en désordre. «On n'a pas encore payé les frais d'affiliation, ni les frais de participation. La période de transferts n'est pas encore définie et arrêtée. Comment remplir le playing strenght quand on n'a pas encore fait les transferts. On n'a pas de calendrier, ni la période sur laquelle s'étendra la saison, ni les rules and regulations des compétitions, lesquelles doivent être approuvées par une assemblée. Je me demande qui, quand et comment on a pris cette décision ?»

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