Congo-Brazzaville: Représentation théâtrale - La pièce « Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort » mise en scène

« Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort » est le roman de James Gassongo, adapté au théâtre en grande première par la compagnie Tune comédie de Fortuné Arsène Bateza, le 27 juin à Canal Olympia, à Poto-Poto, en plein coeur de Brazzaville.

La représentation sur les planches de la pièce s'est déroulée en présence du ministre Henri Djombo, président de l'Union des écrivains, artistes et artisans du Congo, et de l'administrateur-maire de l'arrondissement 5, Ouenzé, Marcel Ganongo. Les artistes de Tune comédie ont présenté, à partir du livre « Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort », l'histoire d'un homme qui, après avoir fait de longues études à l'étranger, revient dans son pays où il est confronté à plusieurs antivaleurs.

C'est une représentation théâtrale autour des mauvaises accusations, des préjugés et tous les maux que regorgent certains pays, à savoir la gabegie, la corruption, les notes sexuellement transmissibles, les problèmes qui se passent dans les écoles, dans les administrations, dans les familles dont les membres qui s'épanouissent sont accusés à tort de plusieurs maux.

L'histoire de cette pièce finit par le suspense ! Faut-il le tuer ou pas ? C'est de cela que la compagnie Tune comédie a essayé d'amener sur scène sans en dire long, parce qu'elle invite les gens à acheter le livre, ainsi qu'à suivre les spectacles à travers les représentations théâtrales. « J'invite les spectateurs à venir au prochain spectacle, car à cette grande première, les choses vont certainement évoluer, comme toute personne qui grandit d'ailleurs », a signifié le metteur en scène et responsable de la compagnie Tune comédie, Fortuné Arsène Bateza.

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« Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort » a été adapté sur les planches par les artistes comédiens suivants : Teveu Succès, Feux deuxième, Christ Mavie Nkodia, Nande Martina, Chrischna Abiawi Lalond, Joseph Badilazo, Narcisse Onzolima, Pimbi Essalé Dixon Clawouz, Jordi Mouyeké, Ngata, Nana Sépho, Yvon Mouanda, Massamba Mafioti.

Prenant la parole à l'issue de la représentation théâtrale, James Gassongo, auteur du livre « Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort », a félicité Fortuné Arsène Bateza (30 ans de carrière) et sa troupe Tune comédie pour leur brillante prestation. Pour l'auteur, il est facile de s'enfermer, de prendre son stylo, de prendre l'ordinateur et d'écrire. Mais après avoir écrit, on peut lire, partager et donner aux autres la possibilité de le vendre ou de l'adapter. Il a remercié Fortuné Bateza en ce sens.

Tuez-le-nous ! un livre non incitation au crime

« J'ai écrit un roman, il l'a adapté et réécrit avec son style tout en sachant qu'il allait donner la parole aux acteurs pour essayer de faire tout ce qui était nécessaire pour faire comprendre à partir du geste et à partir du texte. Cette oeuvre n'est pas une incitation au crime, parce que le titre le plus souvent trouble plus d'un. Tuez-le-nous ! ce n'est pas une incitation au crime, c'est une dénonciation.

Ce que l'on peut dénoncer dans cette oeuvre, c'est le fait de réussir qui devient quelque chose de mal accepter dans notre société, c'est dramatique. Alors que nous avons besoin des gens qui vont de l'avant, réussir pour devenir des modèles, malheureusement, une fois qu'on a réussi aujourd'hui, on devient l'homme à abattre. C'est ce que je dénonce dans ce livre », a expliqué James Gassongo.

Pour l'auteur, cette oeuvre romanesque satirique est toujours d'actualité, puisqu'elle aborde de nombreux sujets, par exemple le harcèlement, la dépravation de moeurs, la cupidité, les problèmes climatiques et leurs conséquences, la résilience, la haine et l'obscurantisme, l'incivisme, la corruption et l'avilissement des moeurs, l'infantilisation et la chosification, l'invite à la médiation, le travail intérieur de l'être... En dehors de la transformation de l'homme, de changer de façon à tuer les autres parce qu'ils ont fait cet effort de réussir, l'autre côté de cet ouvrage c'est de tuer quelque chose en soi, notamment la haine, la jalousie, la calomnie, bref, il faut faire quelque chose pour se transformer.

L'ouvrage de James Gassongo compte trois cent-vingt-cinq pages. Ce livre stupéfiant, émouvant qui à la fois fâche et désole par ses pratiques d'un autre âge qui, hélas, hante encore certains esprits obscurs, sera adapté aussi à Paris, en France.

Né en 1966 à Brazzaville, James Gassongo est l'auteur des articles : « Rendre efficace la politique de logements sociaux au Congo, pour soulager la population » et « Pour une politique de logements sociaux à même de répondre aux attentes des populations ».

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