Les principaux candidats à l'élection présidentielle en République islamique de Mauritanie ont réagi après avoir accompli le vote, chacun y allant de son commentaire au sujet de ses attentes, appréhensions et commentaires sur le déroulement du processus.
Le chef de l'Etat sortant, candidat à sa propre succession, a salué l'atmosphère ayant prévalu lors de la campagne électorale, traduisant selon lui, "le haut niveau de conscience des citoyens et leur attachement à la cohésion nationale".
Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a, dans des propos en arabe traduits par l'Agence mauritanienne d'information (AMI), en même temps exprimé sa "satisfaction" quant à l'atmosphère de calme, de sécurité et de tranquillité dans laquelle se déroulent les opérations de vote sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger.
"Le succès du scrutin repose sur la CENI, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et de l'ensemble des acteurs", a estimé le candidat Bilal Ibn Rabah à Riyad dans une école de la capitale.
Le candidat El Id Mohameden M'bareck a, de son côté, après avoir accompli son devoir civique, appelé l'ensemble des acteurs à faire "preuve de responsabilité et d'esprit positif" dans la gestion de l'élection présidentielle.
De son côté, Mamadou Bocar Ba, a salué le déroulement du vote, non sans évoquer pour le regretter, "le fait que milliers de Mauritaniens soient privés du vote en n'ayant pas été enrôlés sur les listes électorales".
Biram Dah Abeid, présenté par les observateurs comme le principal challenger du président sortant, a déploré "la poursuite de la campagne en faveur de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani au-delà de la période légale".
Le militant anti-esclavagiste s'est en outre élevé contre ce qu'il considère comme un "refus de la CENI de lui organiser une cérémonie d'accueil comme les autres candidats".
Mohamed Lemine El Mourtegi El Wafi qui a voté également à Nouakchott a invité les autres candidats à "oeuvrer en faveur de la sérénité et de l'intérêt général".
Près de deux millions de Mauritaniens se rendent aux urnes depuis le matin à 7 heures pour choisir un président de la République.
D'après quelques témoignages d'acteurs et d'observateurs les opérations se déroulement normalement à travers le pays en dépit de quelques difficultés déplorées par des candidats.
Les 4510 bureaux de vote répartis à travers le pays doivent fermer à partir de 19 heures.