Angola: Le programme du FMI protège les familles les plus vulnérables

Luanda — Le Fonds Monétaire International (FMI) a pris en compte l'adoption des mesures visant les familles les plus vulnérables lors de l'exécution de son programme de financement dans les pays où il opère, notamment en Angola, a déclaré son représentant en Angola, Victor Lledo.

Dans une interview avec l'ANGOP, qui sera publiée ce lundi, l'économiste a souligné que dans divers programmes du FMI, il est déjà devenu courant que le Gouvernement soit tenu de garantir des niveaux minimums de dépenses dans les domaines sociaux, tels que la santé et l'éducation, ou d'élargir l'accès aux systèmes de protection sociale aux personnes les plus vulnérables. Selon Victor Lledo, cette initiative vise essentiellement à atténuer l'impact négatif à court terme des mesures du Fonds monétaire sur les revenus des familles.

En outre, a-t-il poursuivi, le programme du FMI comprend un ensemble de mesures visant à aider les pays à rétablir la stabilité macroéconomique et, en même temps, à rendre leurs économies plus résistantes aux chocs futurs. Interrogé sur les objections de certains citoyens et experts aux mesures appliquées par le Fonds monétaire, le représentant a répondu que lorsque les pays ont recours aux prêts du FMI dans le cadre d'un programme, ils le font généralement parce qu'ils sont confrontés à une crise économique et financière.

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"Il n'y a donc rien de mal à cela, puisque c'est notre rôle", a-t-il expliqué. Ce processus, a-t-il précisé, nécessite souvent la mise en oeuvre de mesures difficiles et impopulaires à court terme, mais qui conduisent à une amélioration de la situation économique du pays à moyen et long terme. Il a reconnu qu'il est compréhensible que la population évalue négativement les actions du FMI, étant donné qu'elle doit supporter les éventuels effets négatifs initiaux et qu'il y a un décalage entre la mise en oeuvre des mesures et les résultats.

Selon Victor Lledo, les mesures mises en oeuvre dans le cadre des programmes tiennent compte de la réalité socio-économique de chaque pays, les autorités gouvernementales étant les principaux acteurs de l'identification des difficultés et de la recherche, avec l'équipe du Fonds, des meilleures solutions. À titre d'exemple, a-t-il conclu, l'accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) signé avec l'Angola en décembre 2018 était basé sur les mesures prévues dans le programme de stabilisation macroéconomique, mis en oeuvre au début de cette année.

Le mécanisme élargi de crédit a été approuvé par le Conseil d'administration du FMI le 7 décembre 2018, pour une durée de trois ans. Initialement, ce programme prévoyait une enveloppe financière équivalente à environ 3,7 milliards de dollars, mais en raison de l'émergence de la pandémie de Covid-19, et à la demande de l'Exécutif angolais, le FMI a approuvé une augmentation de l'accès à 72% de la quote-part. Cette approbation concernait des fonds d'urgence, portant le montant cumulé de 361 % à 433 % de la quote-part.

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