Dans le cadre de la VIIe édition du Forum international Afrique développement (FIAD) qui s'est tenu, les 27 et 28 juin 2024, à Casablanca, organisée par le groupe Attijariwafa bank à travers son club Afrique développement, le Burkina Faso a été représenté par des dirigeants d'entreprises du public, du privé et des cadres institutionnels.
Le Burkina Faso n'est pas resté en marge de la VIIe édition du Forum international Afrique développement. Jeudi 27 juin à Casablanca, les acteurs du secteur public, du privé et des cadres institutionnels ont effectué le déplacement sur la ville économique du Maroc pour faire découvrir les potentialités qu'offre le Burkina Faso en termes
d'investissement. La délégation conduite par la directrice succursale Burkina Faso de la Compagnie bancaire de l'Afrique de l'Ouest (CBAO), Madeleine Dieng, a assisté à des échanges B to B (les transactions commerciales réalisées entre entreprises) et B to G (relation commerciale entre une entreprise et le pouvoir public) dans l'intention de renforcer leur portefeuille relationnel mais aussi de faire comprendre aux acteurs d'autres pays, la nécessité d'investir au pays malgré la situation sécuritaire.
Pour le président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), par ailleurs Président directeur général (PDG) de Coris bank international, Idrissa Nassa, la présence des hommes d'affaires burkinabè a pour but de faire en sorte que les investisseurs sachent mieux la situation qui prévaut au Burkina.
A écouter certains médias, a déploré M. Nassa, ils ont tendance à apeurer les opérateurs économiques et à faire craindre les investisseurs à explorer d'autres secteurs au Burkina Faso. En ce sens, la partie burkinabè, selon lui, a porté le « bon message » pour rassurer les investisseurs que le Burkina Faso reste toujours un pays dans lequel l'on peut investir.
« Malgré la crise, c'est un pays qui se porte bien. Les autorités sont ouvertes et accompagnent les investisseurs qui voudraient bien investir au Burkina. Nous avons un code des investissements très attractif et disposons un sous-sol très généreux », a-t-il déclaré.
En somme, l'objectif à ces rencontres d'échanges est de faire connaitre davantage les potentialités du pays et d'encourager les investisseurs à ne surtout pas hésiter à y venir investir afin de pouvoir créer des emplois pour les jeunes et des opportunités d'affaires pour les petites et moyennes entreprises. Car, outre la lutte contre la crise sécuritaire, a-t-il ajouté, la guerre économique aussi s'impose. Sur ce plan, les acteurs du monde économique, font en sorte pour maintenir haut le flambeau.
Investir dans la zone de l'AES
En s'appuyant sur le thème du forum : « Ici, on investit », le chef du patronat burkinabè a soutenu qu'aujourd'hui, il y a nécessité d'investir dans la zone de l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Une zone dans laquelle, plusieurs investisseurs traditionnels sont en train de se déplacer en laissant de grandes opportunités et d'énormes possibilités. C'est pourquoi, il a invité les opérateurs économiques à y investir de préférence dans cette zone. « Ceux qui peuvent s'adapter au contexte actuel sont les bienvenus pour investir chez nous.
Ce, dans l'objectif de remplacer ceux qui ont tendance à quitter et à faire en sorte que l'économie garde sa dynamique », a clarifié le chef du patronat burkinabè. A l'occasion de ce forum, les présidents des chambres de commerce et d'industries des pays de la sous-région se sont également entretenus sur des intérêts communs. Pour la partie burkinabè, Mahamadi Savadogo a dit que des partenariats existent entre ces pays et ce forum est un cadre pour renforcer les relations. Au cours de la journée du 26 juin 2024, la délégation burkinabè, a eu une séance de travail avec les dirigeants de la banque CBAO.
La CBAO Burkina facilite
L'ordre du jour, selon le président de la chambre de commerce du Burkina, a été de voir dans quelle mesure des initiatives peuvent être prises pour renforcer les capacités de la CBAO Burkina, afin qu'elle puisse participer au financement de l'économie burkinabè, tant sur le secteur public et privé. « Tant que la banque n'a pas assez de
capacité, même s'il elle désire accompagner, ce n'est pas évident. Nous avons plaidé en faveur de la directrice de CBAO Burkina », a confié M. Savadogo.
Ce rendez-vous d'affaires a été une tribune à laquelle l'Agence burkinabè des investissements, aux dires de son représentant, Steve Sawadogo, a pu approcher des investisseurs qui manifestent un intérêt éventuel pour implanter des entreprises au Burkina Faso.
D'ailleurs, l'objectif de ce forum, a été pour lui de trouver des contacts qui ambitionnent investir en Afrique de l'Ouest et particulièrement au Burkina Faso. C'est pourquoi, a-t-il soutenu, l'idéal serait de promouvoir le « made in Burkina », car le pays dispose des avantages, notamment le capital humain et de proposer des cadres réglementaires pour des investissements favorables.
« Nous avons l'un des codes des investissements les plus compétitifs de l'Afrique de l'Ouest puisqu'il a été réélu en 2018. Nous avons plusieurs structures d'accueil pour le secteur privé, mises en place par l'Etat de façon à faciliter l'installation et le suivi des investisseurs. On peut considérer que nous avons un cadre macro qui peut intéresser les investisseurs », a-t-il assuré. Dans la dynamique de la vision du chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, le maître mot consiste à promouvoir le développement endogène.
A cet effet, l'ABI, selon M. Sawadogo, a fixé pour ambition de mobiliser des investisseurs nationaux de la sous-région et la diaspora. A travers la démarche entreprise par le groupe Attijariwafa Bank en initiant ce forum, la CBAO crée un cadre idéal pour les hommes d'affaires burkinabè de pouvoir nouer des partenariats techniques ou financiers avec ceux du Maroc et d'autres pays. En ce sens, a indiqué le représentant de l'ABI, la CBAO s'inscrit en facilitateur. Il a encouragé les responsables de l'institution financière à poursuivre dans cette lancée en vue d'attirer plus d'investisseurs au Burkina Faso.
Pour la directrice succursale Burkina Faso de la CBAO, Madeleine Dieng, la thématique du forum : « Ici, on investit » confirme que l'Afrique doit se développer par « nous-mêmes » et « pour nous-mêmes ». En effet, le forum, a-t-elle défendu, a permis de mettre en relation des clients, des investisseurs, des représentants de gouvernements, de pouvoir échanger et de développer des courants d'affaires. Pour ce faire, le groupe Attijariwafa bank va travailler sans cesse à développer ces courants d'affaires. Car pour elle, à l'issue de ces prises de contacts, la compagnie va faire en sorte que ces relations se concrétisent en les transformant et à développer des business dans des pays présents au forum voire l'Afrique.
Relativement à la délégation burkinabè, Mme Dieng s'est dite ravie de leur participation à ce forum. L'ambition, pour elle, était de leur permettre de rencontrer un certain nombre d'investisseurs et de partager les informations sur les opportunités d'affaires en Afrique.