Le Directeur de cabinet (DIRCAB) du président du Faso, le capitaine Anderson Medah, a inauguré, vendredi 28 juin 2024, à Fada N'Gourma, plusieurs infrastructures routières, sanitaires et éducatives.
C'était en présence d'une forte délégation gouvernementale composée du ministre d'Etat, ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, des ministres en charge des finances, Aboubacar Nacanabo, des infrastructures, Adama Luc Sorgho, de l'enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano et de l'éducation nationale, Jacques Sosthène Dingara.
Pour la circonstance, une délégation de l'Assemblée législative de Transition (ALT), conduite par son premier vice-président, David Lompo, était également présente ainsi que le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil.
La ville de Fada N'Gourma a accueilli, vendredi 28 juin 2024, une délégation de la Présidence du Faso, des membres du gouvernement et des parlementaires qui ont effectué le déplacement de la cité de Yendabli pour inaugurer une série d'infrastructures dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la voirie et de l'assainissement, notamment.
Des infrastructures réalisées dans le cadre du Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), un projet conçu par l'Etat burkinabè avec l'appui de la Banque mondiale.
Au cours de cette cérémonie présidée par le Directeur de cabinet (DIRCAB) du président du Faso, le capitaine Anderson Medah, qui a représenté le chef de l'Etat, patron de l'évènement, plusieurs coupures de rubans ont été faites en présence de la population, des forces vives de la région et des corps constitués notamment, venus être témoins du fruit de « l'excellent » partenariat entre l'institution financière internationale et le Burkina Faso.
En effet, dans le domaine de la santé, selon le ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo, ce partenariat se traduit par la construction effective et l'équipement de deux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) modernes dans la commune de Fada N'Gourma, précisément à Bougui et au secteur 2 de Fada. A cela s'ajoute la normalisation du Centre médical urbain (CMU) du secteur 1 de la ville qui a bénéficié de deux salles d'hospitalisation, des latrines et d'un poste d'eau autonome.
47,5 km de canaux d'assainissement réalisés
Au chapitre des infrastructures éducatives, a indiqué le ministre Nacanabo, deux centres d'éveil et d'éducation préscolaire ont été réalisés et équipés aux secteurs 3 et 9. Outre ces investissements, a-t-il dit, le PUDTR a facilité la formation de nombreux acteurs éducatifs et l'organisation des cours de rattrapage pour les élèves déplacés internes, accompagné des programmes d'éducation par les médias et apporté divers équipements destinés à l'Education en situation d'urgence (ESU).
Pour ce qui est de la voirie, de l'assainissement et de l'éclairage public, le PUDTR a réalisé, selon le ministre Nacanabo, d'importants investissements dans les 11 secteurs de la ville
de Fada N'Gourma et « le résultat est perceptible, aujourd'hui ». C'est, en effet, 47,5 km de canaux d'assainissement et de drainage, 42 km de voirie dont plus de 30 km revêtus en bitumine ou en pavées et 12 km en terre, 30 km d'éclairage public solaire et quatre feux tricolores solaires qui ont été réalisés, sans compter les ouvrages de franchissement et de bosquets.
La maitrise d'ouvrage de ce projet « emblématique » de voirie urbaine était assurée par l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB). Pour le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, la population peut pousser un ouf de soulagement, « tellement elle souffrait le martyre chaque hivernage à cause des inondations ». D'ailleurs, pour résorber avec efficacité cette équation, a soutenu le ministre Nacanabo, la ville de Fada a été dotée d'un schéma directeur d'assainissement qui offre, selon lui, une vision optimale pour une intervention progressive.
Plus de 30 milliards F CFA investis
Outre les infrastructures qui viennent d'être inaugurées, d'autres chantiers sont en cours dans la ville de Fada N'Gourma. Il s'agit du bâtiment administratif de la direction provinciale en charge de l'action humanitaire, du centre d'écoute et de transit destiné aux victimes des Violences basées sur le genre (VBG), d'une salle polyvalente de 1 000 places dont les travaux ont été lancés en juin 2023 et le marché du secteur 7.
Par ailleurs, a souligné le ministre Nacanabo, le PUDTR a soutenu 13 associations de Personnes déplacées internes (PDI) et de populations hôtes vulnérables de la commune avec une enveloppe financière de 100 millions F CFA environ pour la réalisation d'activités génératrices de revenus.
Pour la seule commune de Fada N'Gourma, le PUDTR a investi, en tout, 30 milliards F CFA. En dehors de Fada N'Gourma, trois autres communes de la province du Gourma, à savoir Diapangou, Tibga et Diabo, ont bénéficié d'investissements dans les domaines de l'éducation et la santé.
Il en est de même pour certaines communes de la province de la Gnagna. Pour le Dr Aboubacar Nacanabo, le gouvernement et son partenaire entendent, à travers ces investissements renforcer la résilience de la ville et de la population qui y vit. « La ville de Fada, l'une des principales villes bénéficiaires des interventions du PUDTR, est aujourd'hui complètement transformée par ces investissements structurants. Il s'agit, en fait, d'aider la ville à absorber le choc lié à l'arrivée massive des PDI », s'est-il réjoui.
Il a noté que le sentiment de joie et de satisfaction qu'extériorisent les bénéficiaires du projet conforte le gouvernement dans sa vision stratégique de corriger les disparités entre les régions « avec la condition forte que chaque partie du territoire national compte et a le
droit de se développer et de prospérer ». Le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a laissé entendre que l'institution financière se réjouit des résultats satisfaisants du projet à 18 mois de sa clôture.
« Le projet a permis d'impacter directement environ 1 500 000 personnes, y compris les PDI », a-t-il dit.
La Banque mondiale réitère sa volonté d'accompagner le Burkina Faso
Soucieux de la pérennité de ces joyaux, le DIRCAB du président du Faso, le capitaine Anderson Medah et le ministre Nacanabo ont appelé la population de Fada N'Gourma à les entretenir. « Il vous appartient donc fils et filles de la région de vous unir et de vous approprier ces infrastructures et d'en prendre soin afin qu'elles contribuent au rayonnement de la région. Quant à la délégation spéciale de la commune, je formule le voeu que des mesures idoines soient prises pour assurer la pérennité des ouvrages durement acquis », a lancé Dr Nacanabo.
Au demeurant, il a exhorté l'équipe du PUDTR et l'ensemble des entreprises qui sont toujours sur les chantiers à mettre les bouchées doubles pour livrer des ouvrages de qualité et dans le délai imparti. En outre, le patron du département en charge des finances a rappelé que le pays des Hommes intègres a été choisi en 2020 pour être le premier pays bénéficiaire de l'Allocation de l'Association internationale de développement (IDA) pour la Prévention et la résilience (PRA).
Pour cette faveur accordée au Burkina Faso et le partenariat vieux de 60 ans, Dr Nacanabo a traduit la reconnaissance de son pays à la Banque mondiale. « Pour la confiance sans cesse renouvelée, pour l'appui technique et financier conséquent et permanent apporté au peuple burkinabè, je voudrais au nom du Président du Faso et du Premier ministre ainsi que de toute la population vous traduire notre infinie gratitude », a-t-il exprimé. Ce partenariat a encore de beaux jours devant lui, foi de Hamoud Abdel Wedoud Kamil.
« Permettez-moi de saluer le dynamisme et la qualité du partenariat entre la Banque Mondiale et le Burkina Faso. J'aimerais vous rassurer que la Banque mondiale reste engagée à vous accompagner dans l'atteinte de vos objectifs de développement au profit des populations bénéficiaires », a-t-il affirmé.
Mis en oeuvre sur la période 2021-2025, le PUDTR vise à améliorer l'accès inclusif des communautés y compris les PDI aux services sociaux essentiels, aux infrastructures et à l'alimentation. Doté d'une enveloppe de 260,15 milliards F CFA, il couvre les régions de la Boucle du Mouhoun, de l'Est, du Centre-Est et du Centre-Ouest. Toutefois, ses interventions dans le secteur du développement rural touchent l'ensemble du territoire national.