Au Mali, la Cour d'assises de Bamako entame ce 1er juillet 2024 une session spéciale censée durer deux mois consacrée à plusieurs grands dossiers de de crimes économiques et financiers présumés. À la barre, 181 accusés sont attendus, dont d'anciens ministres.
Au Mali, c'est l'ouverture ce 1er juillet 2024 à Bamako d'une session spéciale de la Cour d'assises sur les crimes économiques et financiers. Elle va s'atteler durant environ deux mois à plusieurs grands dossiers. Ils portent sur « des atteintes aux biens publics », « blanchiments de capitaux » ou encore « faux usage de faux ».
Sur la table de cette session spéciale de la Cour d'assises de Bamako, une cinquantaine de dossiers. À la barre, 181 accusés dont une quinzaine de femme sont attendues. Parmi elles, l'ex-ministre malienne de Finances et de l'économie, Bouaré Fily Sissoko. Elle est citée dans une affaire « d'achat d'équipements militaires » dans laquelle elle a toujours clamé son innocence. C'est dans le même dossier on retrouve l'ex-Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga, décédé en détention en mars 2022.
Au nombres des affaires-phare, il y a aussi le dossier de la société d'énergie du Mali « EDM ». Anciens ministres et anciens hauts cadres de la société devraient comparaître pour répondre notamment « d'atteinte aux biens publics » ou encore de « faux usage de faux ».
Les regards seront également tournés vers le dossier de « ristournes des producteurs de coton », impliquant un ancien responsable de la filière et une douzaine de co-accusés. Dans ce dossier, en novembre 2021, un verdict controversé avait été prononcé avec libération du principal accusé. La justice avait fait appel, ce qui conduit aujourd'hui à un nouveau jugement devant la Cour d'assises.