La ministre du Plan, de la Statistique et de l'Intégration régionale, Ghislaine Olga Ingrid Ebouka-Babackas, a signé, le 1er juillet à Brazzaville, avec l'ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Eugene Young, et le directeur régional adjoint de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid), Zeric Smith, le sixième amendement de l'Accord de subvention pour l'objectif de développement durable (DOAG).
« Cinq millions de dollars supplémentaires pour soutenir le Congo dans la préservation d'immenses ressources naturelles en améliorant les moyens de subsistance des communautés locales est notre priorité », a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis au Congo, avant de relever :« Cette contribution représente bien plus que des ressources financières. EIle constitue un engagement à investir au Congo doté d'un grand potentiel, essentiel à la stabilité de l'ensemble du système mondial ».
Au-delà de la lutte contre le changement climatique, le Congo et les Etats-Unis travaillent ensemble, d'après le diplomate américain, pour offrir des opportunités à la population qui vit dans et autour des forêts.
Pour la ministre du Plan, ce sixième amendement réaffirme l'engagement du Congo à coopérer davantage dans un partenariat orienté vers l'économie verte et résiliente, source d'emplois en faveur de la jeunesse.
« Nous sommes passés de 25 à 50 millions de dollars suite à cinq amendements consécutifs avec une cible de plus en plus élargie. Nous allons rallonger la durée du projet pour nous aligner au Plan national de développement (PND). Mais, nous savons que la question de la biodiversité et de la conservation ira au-delà des PND », a-t-elle déclaré.
Du matériel et des subventions aux groupements agricoles
Quatorze groupements agricoles du département de la Sangha et de la Likouala ont reçu, lors de cette même cérémonie, du matériel et des financements pour développer leurs activités. Il s'agit des groupements agricoles des districts de Pokola et Sembé ainsi qu'une coopérative, Nkita ya zamba. Douze groupements travaillant sur le cacao ont reçu du matériel et équipements d'une valeur totale de 129 658 000 FCFA. Les deux autres évoluant dans les produits forestiers non-ligneux du matériel et équipements d'une valeur de 18 718 000 FCFA. La coopérative Nkita ya zamba a, quant à elle, reçu un appui financier et technique de 47 530 000 FCFA.
Les bénéficiaires de ces subventions vont améliorer pour les uns la productivité et le rendement de leurs plantations de cacao, ajoutant ainsi de la valeur et en développant de nouveaux produits dérivés. Les autres groupements travailleront pour leur part à renforcer les connaissances traditionnelles des collecteurs et à introduire des pratiques durables de récolte et de transformation, stockage et commercialisation des produits forestiers non ligneux.
« Nos amis des Etats-Unis nous montrent déjà la voie à suivre en vue de prendre en compte ce que les écosystèmes peuvent apporter comme revenu aux communautés locales et au peuple autochtone. Nous devons aller vers la formalisation de ces unités de production », a indiqué la ministre de l'Economie forestière, Rosalie Matondo.
Signalons que cet accompagnement financier et technique s'inscrit dans le cadre du projet « Promotion des petites et moyennes entreprises pour l'amélioration du bien-être social afin de réduire la surexploitation des animaux sauvages et la destruction des forêts », CEERC, financé par l'Usaid, dans le cadre du Programme régional pour l'environnement en Afrique centrale. Il est mis en oeuvre pour une durée de cinq ans (2021-2026), sous la tutelle du ministère de l'Economie forestière, avec l'appui technique du ministère des Petites et moyennes entreprises. Le CEER vise à réduire les menaces sur la biodiversité et les forêts congolaises en développant des modèles économiques durables.
La ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongo, et celle des Petites et moyennes entreprises, Jacqueline Lydia mikolo, ont pris part à cette cérémonie.