Les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq, sous la direction de l'inspecteur Seebnauth, ont finalement arrêté Patrick Steve Serret, alias Poloco, 43 ans, un récidiviste fiché pour plusieurs délits.
Malgré les nombreuses plaintes déposées contre lui par ses proches dans différents postes de police à Port-Louis, il avait réussi à échapper aux autorités en quittant son domicile familial à Cité Briquetterie. Jouant jusqu'ici au chat et à la souris avec la police, Poloco a été appréhendé jeudi soir lors d'une opération à Poste-de-Flacq après que la CID a reçu des informations concordantes que le suspect se terrait dans la région de Flacq. Lors de son arrestation, les limiers ont été surpris par son train de vie de chômeur paré de bijoux en or.
La police a saisi des bijoux précieux d'une valeur estimée à plus de Rs 1 million et l'enquête vise à déterminer la provenance de ces bijoux, qui pourraient provenir de vols. Sur ordre du surintendant Babajee, Poloco a été transféré à la CID de Metro Nord.
Trois charges provisoires sont formulées contre lui. La première, datant de janvier 2021, est de «throwing explosive». Lors d'une dispute avec sa mère, Poloco aurait tenté de l'incendier en ouvrant le gaz de la cuisine, mais elle avait réussi à s'enfuir. Il avait ensuite utilisé une bouteille d'alcool comme cocktail Molotov qu'il avait lancée, blessant sa tante de 70 ans aux pieds. En avril 2021, Poloco avait été accusé de «damaging property» après avoir vandalisé des vitres, caméras de surveillance et un van au domicile de sa belle-famille à Petite-Rivière. Bien que plusieurs unités de police avaient été mobilisées, Poloco avait réussi à échapper à son arrestation.
Poloco est également accusé de menaces de mort envers son frère, un incident survenu le 22 mars 2021 à Pointe-aux-Sables. Armé d'un sabre, il avait menacé son frère, mécontent que ce dernier héberge ses enfants qui avaient fui à cause de la violence de leur père. Poloco s'était déjà fait remarquer dans l'affaire Denis Fine en 2010. Arrêté comme le tireur, il avait été condamné en 2017 à sept ans de prison pour entente délictueuse, mais avait été libéré plus tôt grâce à la déduction du temps passé en détention provisoire.
