A l'occasion de sa visite d'Etat du 25 au 29 juin en Russie, le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N'Guesso, a été élevé au grade de docteur Honoris Causa par l'Ecole supérieure d'économie de Saint-Pétersbourg.
Appréciant le geste qu'il a qualifié de louable, le président congolais a reconnu qu'en associant son nom à ceux des précédents illustres récipiendaires, tels que Vladimir Poutine, Xi Jinping, Dmitri Medvedev et Jacques Delors, cette école de renom a honoré son pays et l'Afrique. « Je voudrais vous adresser mes sincères remerciements pour l'honneur que vous me faites ce jour, en me décernant la distinction de docteur Honoris Causa de votre prestigieuse université.
Par cette consécration, vous rendez un vibrant hommage à la République du Congo, ce qui justifie la fierté légitime de mes compatriotes. De tout coeur, je remercie le recteur de cette structure. Et, je lui dis merci pour les paroles aimables qu'il a tenues à l'endroit de mon humble personne. Merci pour tous ces témoignages de sympathie que je viens d'entendre et dans lesquels j'ai senti tant d'affection », a déclaré Denis Sassou N'Guesso. Il a souligné que cette université constitue le fleuron de l'enseignement et de la recherche de haut niveau de la Russie, notamment en matière des sciences économiques et humaines.
La position de premier plan conférée à cette école est le signe tangible de la notoriété qui l'est reconnue. D'autant plus que dans cette école se forge, chaque jour, l'auréole de la structure qui se perpétue en sa vocation de formation des élites dans plusieurs domaines clés.
Insistant sur l'intérêt que cette école apporte au plan de la coopération culturelle entre les Etats, Denis Sassou N'Guesso a précisé qu'elle contribue énormément à la formation qui est octroyée par les autorités de la Russie aux étudiants étrangers, en l'occurrence à ceux qui viennent de l'Afrique.
La lutte contre les changements climatiques, un combat commun
Abordant le point sur la nécessité de protéger l'environnement qui, selon lui, est un combat qui nécessite de mettre en place des stratégies efficaces, le président congolais a donné son point de vue sur ce qu'on appelle « économie durable ». Ainsi, pour lui, cette notion consiste à donner un contenu économique à la protection de l'environnement et ce, en lien avec la lutte contre les changements climatiques.
« Face à l'incapacité du monde à inverser la spirale du réchauffement planétaire et face à la multitude de promesses financières non tenues par la communauté des nations, nous avons été amenés à concevoir qu'il fallait désormais intégrer dans l'évaluation de notre richesse nationale la contribution du secteur forestier au produit intérieur brut », a spécifié le chef de l'Etat congolais. Il a souligné que nonobstant les efforts déployés, la montée des tensions géographiques, l'aggravation de la dette publique, les échanges commerciaux déséquilibrés, les taux d'intérêt prohibitifs, les périls sanitaires demeurent à l'origine des crises cycliques de l'économie mondiale.
« Un tel tableau appelle l'identification des pistes susceptibles de soutenir une véritable réforme du système financier actuel, à l'effet de créer les conditions d'une relance et d'une stabilité durable de l'économie mondiale », a-t-il conclu.