La société civile de Lubero (Nord-Kivu) a rapporté, lundi 1er juillet, la mort de 5 personnes, dont deux militaires des FARDC, lors d'une altercation avec des jeunes au village Kyambogho.
Cette rixe a eu lieu, dimanche 30 juin, dans cette contrée où ces jeunes en colère soupçonnaient les deux militaires d'être de connivence avec la rébellion du M23. Selon la société civile, tout est parti de la dénonciation auprès de ces jeunes par un conducteur de moto qui transportait les deux militaires armés, mais en tenue civile.
Ce conducteur jugeant leur comportement suspect, est allé le rapporter aux jeunes du village. Informés de la présence des deux soldats dans un restaurant à Kyamboo où ils s'étaient arrêtés pour manger, ce groupe de jeunes est allé à leur rencontre leur exigeant des explications.
N'étant pas convaincus par leurs réponses, ils les ont lynchés puis brûlé vifs. D'autres militaires et policiers sont arrivés en renfort pour disperser la foule et dégager les barricades que ces jeunes avaient érigées précédemment. Et c'est en moment que tout a dégénéré.
Des sources policières affirment que trois autres civils ont perdu la vie, tués par balles pendant les échauffourées qui les ont opposés aux forces de l'ordre. Toujours selon la police, ces manifestants se sont emparés de deux armes de type AK47 que détenaient les deux militaires tués.
Le même dimanche 30 juin dans la même localité de Kyambogho, un cas de justice populaire a été signalé. Un autre jeune soupçonné d'être un élément Mai-Mai, a été tué par la population.
Cette situation a occasionné une psychose dans cette localité. La société civile locale appelle la population à se méfier des rumeurs dans cette zone où il suffit d'une petite étincelle pour faire embraser toute la région. Elle condamne également ces actes de justice populaire et rappelle qu'elle est punissable par la loi.