Dakar — Le directeur général de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS), Cheikh Dieng, a entamé, lundi, à Dakar, une opération de renouvellement de 3.000 couvercles de bouches d'égout volés ou endommagés.
L'opération a démarré par les communes de Rufisque-Est et Grand Yoff, dans la région de Dakar.
"Nous avons un objectif de renouvellement de 3.000 couvercles [...] Nous avons choisi de démarrer par la commune de Rufisque-Est, où il y a une forte demande de renouvellement de ces couvercles volés ou endommagés", a dit M. Dieng.
Plusieurs villes du pays vont en bénéficier, selon lui.
La commune de Rufisque-Est a besoin de 100 couvercles de bouches d'égout, a-t-il dit, précisant que 2, voire 3 % de ces objets ont été "endommagés", le pourcentage de ceux qui ont été "volés" étant plus important.
"La proportion de couvercles endommagés du réseau d'assainissement tourne autour de 2 à 3 %, contre un volume plus important pour ceux qui ont été volés", a signalé le directeur général de l'ONAS.
Cheikh Dieng a dénoncé les "pratiques inciviques" à l'origine des "conséquences néfastes" de la disparition de ces accessoires servant à évacuer les eaux usées et pluviales.
"Sans les couvercles, le réseau d'assainissement peut être sujet à des obstructions, à des engorgements ou au reflux des eaux par l'introduction [...] de déchets solides", a-t-il expliqué.
Une fois les couvercles emportés ou endommagés, les bouches d'égout peuvent entraîner des dommages corporels, a fait remarquer le directeur général de l'ONAS.
Le maire de Rufisque-Est, Élimane Sembène, a salué la collaboration qu'entretiennent l'ONAS et ladite municipalité.
"Le renouvellement des couvercles de bouches d'égout est une demande des populations", a-t-il dit, promettant de dérouler au nom de la mairie une campagne de sensibilisation sur les dangers de la disparition de ces accessoires.
L'ONAS va sévir contre les "auteurs de ces actes malveillants aux conséquences incalculables sur le réseau d'assainissement", a assuré son directeur général.
"Ces couvercles en métal [...] sont emportés par des personnes qui ne se soucient pas du tout de la préservation du bien public", a-t-il dit, soulignant que le phénomène existe dans de nombreuses villes.