Ce 1er juillet 2024, le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a reçu Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l'Organisation Internationale du Travail (OIT). La rencontre s'est déroulée en présence du Vice Premier Ministre, Alexandre Barro Chambrier, et du Ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba.

En visite officielle au Gabon, le représentant de l'OIT est venu s'enquérir de la situation de la formation de l'emploi dans notre pays, afin de faire le point sur la question avec le gouvernement de la transition.

Le Gabon, membre de l'OIT depuis 1960, travailles-en étroite collaboration avec la Banque Africaine de Développement (BAD). À ce titre, l'OIT a mis en oeuvre un projet de développement des compétences et de l'employabilité des jeunes dans le secteur agricole (PAPG1).

Il est important de souligner que le Gabon reçoit une assistance technique de l'OIT dans les domaines de l'administration du travail, du dialogue social, du renforcement des capacités des organisations d'employeurs et de travailleurs, de la protection sociale et des normes internationales du travail.

Avec la mise en place du programme "Pays pour le travail décent", il était donc important pour le Directeur de cette organisation internationale de devisé avec le Premier Ministre, qui est chargé de conduire la politique du gouvernement en la matière. Ensemble les deux personnalités ont évalué la forte demande pressantesur le marché de l'emplois au Gabon, particulièrement l'emploi des jeunes. Les discussions ont également permis de mettre l'accent sur la base de la mise en place d'un véritable canal de formation.

Les échanges ont aussi porté sur les exigences du marché du travail, en constant changement, et qui constitue à ce jour une véritable problématique.

L'épineuse question de l'adéquation formation et emploi au Gabon a été l'un des points culminant de ces échanges. À ce propos, Gilbert F. Houngbo a déclaré en ces termes : "C'est une problématique qui n'est pas particulière au Gabon, mais elle se pose avec acuité. On sait que le chômage au niveau de la jeunesse gabonaise est assez élevé, à hauteur de 35 %. La compétence est là, mais la demande de cette compétence n'y est pas. Il faut donc de plus en plus nous assurer que nous avons une maîtrise, du moins en termes relatifs, des projections des besoins du secteur privé, afin d'ajuster la formation à la base. C'est une partie de la problématique de l'adéquation."

Des propositions de solutions avenir ont en outre fait l'objet des entretiens, à l'instar d'une bonne orientation des jeunes vers des métiers porteurs, qui reste l'une des solutions les plus adaptées à la réalité actuelle. La qualité de la formation étant essentiellement à la base de toute préoccupation.

Quel que soit le domaine de compétence, il est important de se rassurer du niveau de formation des jeunes, tout en tenant compte de la politique économique et sociale prônée par gouvernement de la Transition.

Le Premier Ministre s'est dit satisfait des échanges tout en partageant avec le responsable de l'organisation les problèmes que rencontre le gouvernement au quotidien.

Il faut rappeler que l'Organisation Internationale du Travail a été créée en 1919 et est devenue en 1946 une agence spécialisée des nations unies(ONU), et le Gabon y a adhéré en 1960.