Dans un communiqué diffusé mardi 2 juillet, le coordonnateur humanitaire pour la RDC, Bruno Lemarquis, condamne fermement l'attaque contre un convoi humanitaire le 30 juin à Butembo (Nord-Kivu), au cours de laquelle deux travailleurs humanitaires ont été tués.
"À un moment où les besoins humanitaires sont immenses, il est inacceptable que ceux qui s'efforcent d'aider les personnes affectées soient attaqués et tués", a martelé Bruno Lemarquis.
Selon lui, les humanitaires et les populations civiles ne sont pas des cibles des belligérants. « La sécurité et la protection des humanitaires doivent être assurées, et les auteurs de ces actions doivent être identifiés et traduits en justice", a-t-il insisté.
Cette attaque s'inscrit dans un contexte d'escalade de violence extrêmement préoccupant dans la province du Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires. Depuis le début de l'année, plus de 170 incidents sécuritaires ont directement ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins quatre morts et 20 blessés, indique le communiqué.
En outre, plus d'une dizaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au premier semestre 2024, selon la même source, qui dénonce « une violation grave du droit international humanitaire ».
Escalade de violence
Deux personnes sont mortes après que des jeunes ont attaqué un convoi humanitaire, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, au village Kavunano, territoire de Lubero. Selon des sources locales, ce convoi humanitaire se rendait de Lubero à Beni, en passant par Butembo.
Depuis le 27 juin, rappelle le document, une escalade de violence dans le territoire de Lubero continue d'entraîner des déplacements de populations, créant d'importants besoins humanitaires additionnels. La province du Nord-Kivu abrite au total 2,8 millions de personnes, dont environ 518 000 qui étaient déjà déplacées dans le territoire de Lubero à la suite de la reprise des combats dans les territoires de Rutshuru et Masisi en mars 2024.