Congo-Brazzaville: Ouverture de la Conférence internationale sur l'afforestation et le reboisement

Forêt du bassin du Congo

Plusieurs dizaines d'experts venus principalement des pays du bassin du Congo ont assisté ce mardi 2 juillet à l'ouverture de la première conférence internationale sur l'afforestation et le reboisement (Ciar), c'est-à-dire boiser une zone longtemps restée sans arbres. Cette initiative doit permettre de faire face à l'urgence climatique.

La ministre congolaise de l'économie forestière, Rosalie Matondo a prononcé le discours d'ouverture de cette conférence en présence de ses homologues venus du Gabon, du Rwanda ou encore de la Côte d'Ivoire. Leur participation montre, selon la ministre, la prise de conscience face à l'urgence climatique.

Deux jours durant, avant les ministres et les chefs d'État vendredi, les experts vont animer des thèmes liés à l'afforestation, au reboisement et aux ressources forestières mondiales, rapporte notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial. D'ores et déjà, ils s'accordent à reconnaître que la principale cause du dérèglement climatique est l'action humaine. Une allusion a été faite à l'activité industrielle ou encore à l'agriculture intensive, responsable aussi de la déforestation et des émissions de gaz à effet de serre. Cela a pour conséquences, entre autres, les tempêtes, les cyclones, les feux de brousse ou encore l'élévation du niveau de la mer. La meilleure façon de faire face au dérèglement climatique, disent ces experts, est de planter plus de forêts.

« Nous sommes confrontés à un système de déforestation qui a atteint des limites insupportables »

Dans la salle qui abrite cette première conférence internationale, dont les différentes affiches renseignent sur l'importance donnée au sujet, Marc Ona, activiste et secrétaire exécutif de Green Forest, une ONG écologique, revient sur la place et le rôle de cette conférence en cette période où les effets dévastateurs du dérèglement climatique touchent toutes les parties du monde. « Une telle rencontre permet d'abord d'avoir une prise de conscience sur la notion d'afforestation et du reboisement. Nous sommes confrontés à un système de déforestation qui a atteint des limites insupportables. Par conséquent, face à tous ces problèmes et pour parer à tous les dangers que présentent les changements climatiques, il faut absolument prendre des mesures qui consistent à reboiser et à développer des couverts végétaux », a-t-il signifié.

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« Cela rentre dans la dynamique mondiale pour trouver, entre autres, des solutions pour lutter contre les changements climatiques. Parmi ces solutions, il y a des solutions technologiques et celles qui sont basées sur la nature. Et les solutions basées sur la nature sont représentées par les forêts », a indiqué Honoré Tabouna, chef du département environnement à la Commission de la CEEAC, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale.

Outre les experts, la conférence de Brazzaville qui s'achève le 5 juillet compte aussi donner la parole aux populations autochtones qui voient leurs territoires et ressources détruites.

02:30 Le docteur Grâce Jopaul Loubota est enseignant-chercheur en écologie et en gestion des forêts à l'université Denis Sassou NGUESSO du Congo-Brazzaville. Il répond à la question: quel est l'intérêt de faire revenir la forêt ?

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