Congo-Brazzaville: Lutte contre les violences - La population appelée à dénoncer des abus à l'endroit des femmes handicapées

Le deuxième atelier de prévention et de sensibilisation aux violences, qui a pour base le genre (VBG) au profit des femmes et filles vivant en situation de handicap visuel de Pointe-Noire, a été ouvert le 2 juillet par Aimé Ludovic Nkounkou, directeur départemental de l'Intégration de la femme au développement. Il bénéficie de l'appui de la Mission évangélique braille.

Un an après, le deuxième atelier de prévention et de sensibilisation aux VBG a pour but de mettre à la disposition des femmes vivant avec handicap les armes nécessaires pour lutter contre les différentes formes de violences dont elles pourraient être victimes. Son but est aussi de mettre plus d'impact dans la perception du handicap visuel dans la société et de faciliter l'accès à l'éducation aux personnes handicapées de la vue. Sensibiliser les autorités locales, la population et les femmes vivant avec handicap de Pointe-Noire à la problématique des VBG auprès des femmes aveugles et malvoyantes et renforcer les capacités des femmes vivant avec handicap, de leurs maris, des tuteurs, des autorités locales sont les autres objectifs de l'atelier.

« Les VBG sont un fléau qui affecte toutes les couches sociales. Les femmes handicapées visuelles y sont particulièrement vulnérables. Trop souvent, elles sont victimes d'une double discrimination liée à leur genre et à leur handicap. Elles sont dans l'incapacité de se défendre. C'est ainsi que nous saluons l'atelier qui a pour but de briser le silence et de renforcer nos capacités collectives à lutter contre ces injustices », a dit Dieudonné Mbimi, vice-président de l'organisation non gouvernementale Viens et vois.

Pour Thérèse Kamangou, présidente de l'Action des femmes aveugles pour le développement (Afad), les parents doivent prendre conscience du phénomène de la violence faite aux femmes car l'être humain est sacré et l'on doit mettre fin à la marginalisation, au rejet, à l'exclusion, au manque de considération dont sont victimes les femmes dans la famille et dans tous les milieux sociaux. La loi Mouebara portant sur la lutte contre toutes formes de violences faites à l'encontre des femmes est venue à point nommé, selon elle, en sanctionnant toutes les personnes qui ne respectent pas ses dispositions.

En saluant l'initiative, Aimé Ludovic Nkounkou, directeur départemental de l'Intégration de la femme au développement, a renchéri que l'une des grandes batailles de son département est de briser les inégalités à travers certains outils comme la loi Mouebara. «Les violences sur les femmes doivent cesser. Il n'y a pas de raison qu'un humain soit mis à l'écart, stigmatisé du fait de son handicap ou de son sexe », a-t-il conclu.

Signalons que l'atelier est animé par les experts du ministère de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au dévéloppement, l'Association congolaise pour le bien être familial et l'Afad. Les différentes thématiques développées sont, entre autres, violences spécifiques dues au handicap, conséquences des violences et prise en charge des victimes, cadre juridique et les services d'accompagnement psychologique et social, prévention des violences, la loi Mouebara...

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