Le Conseil d'administration de la Banque mondiale (BM) vient d'approuver un prêt de 100 millions de dollars, soit environ 61 milliards FCFA, pour la réhabilitation et le renforcement du réseau de transport d'électricité entre Pointe-Noire et Brazzaville, ainsi que des réseaux de distribution au niveau des deux villes.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Congo, Cheick Fantamady Kanté, est allé donner l'information au ministre de l'Energie et de l'Hydraulique, Emile Ouosso, le 2 juillet à Brazzaville. « Avec le ministre et son équipe, nous avons travaillé depuis quelques mois sur la mise en place d'un financement qui permettra au gouvernement d'accélérer le renouvellement de la ligne de transport de Pointe-Noire à Brazzaville. Ce projet qui vient d'être approuvé par notre Conseil d'administration, nous espérons signer l'accord cette semaine. Nous avons discuté sur les modalités d'accélérer son déroulement pour que, à terme très rapidement, la population puisse sentir que le problème de l'électricité est désormais derrière elle », a expliqué Cheick Fantamady Kanté à sa sortie d'audience.
Selon lui, l'énergie est un secteur dans lequel le groupe de la Banque mondiale intervient de façon prioritaire pour appuyer les efforts du gouvernement dans le cadre de l'amélioration de la fourniture en électricité. Cette somme considérable est destinée au Programme d'amélioration du service de l'électricité : réhabilitation et renforcement du réseau de transport d'électricité P/N-BZV et des réseaux de distribution des deux villes, à la société Energie électrique du Congo (E²C) en vue d'améliorer ses performances tant décriées par les usagers. Le financement servira également à la prise en charge d'autres besoins prioritaires définis en collaboration avec le ministère et E²C.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Congo a, par ailleurs, rappelé que son institution travaillait avec le secteur privé pour apporter des sources de production supplémentaire en mettant un accent sur l'accès des ménages à l'électricité. Le but étant de créer davantage un cadre qui attirerait les investissements privés. « La République du Congo pourrait mettre rapidement en oeuvre d'autres solutions d'énergies renouvelables. Il s'agit notamment des solutions solaires, nous en avons parlé avec monsieur le ministre. Le gouvernement a une stratégie qui fait appel à ces solutions de l'énergie solaire ; nous allons accompagner cette initiative et il y a aussi la solution de l'énergie hydraulique dont quelques barrages importants sont déjà identifiés où des études ont été déjà faites. Le barrage de Sounda pourrait à moyen terme nous intéresser et nous sommes engagés à appuyer les efforts du gouvernement à ce que ce projet puisse être mis en oeuvre », a fait savoir Cheick Fantamady Kanté.