Congo-Brazzaville: Energie nucléaire - Les parlementaires sensibilisés à l'utilisation pacifique des applications

Les députés et sénateurs ont été sensibilisés, le 1er juillet, à Brazzaville à l'utilisation pacifique des applications nucléaires, de droit nucléaire, de non-prolifération des armes nucléaires, de sûreté et sécurité nucléaires.

Animé par des experts de la Commission africaine de l'énergie nucléaire (Afcone) et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le séminaire a permis aux participants d'être édifiés, entre autres, sur l'infrastructure de radioprotection et de sécurité nucléaire, le cadre juridique international ; les éléments d'une loi nationale. D'autres communications ont porté sur la terminologie utilisée en droit nucléaire ; les utilisations pacifiques des applications nucléaires et de l'énergie nucléaire.

Le président de l'Afcone, Gaspard Liyoko Mboyo, a salué les efforts fournis par le Parlement et le gouvernement congolais depuis 2009 en relation avec les instruments juridiques internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires, de sûreté et de sécurité nucléaires et d'utilisation pacifique des applications nucléaires pour le développement. Selon lui, la République du Congo a adhéré à ce jour à plus de quinze instruments juridiques internationaux en la matière dont les plus récents datent de novembre 2023, notamment la convention sur la répression des actes de terrorisme nucléaires et la convention sur l'amendement à la convention sur la protection physique des matières nucléaires.

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Il s'est, par ailleurs, félicité de l'engagement du Congo dans l'utilisation pacifique des applications nucléaires en vue d'atteindre ses objectifs de développement socioéconomique et industriel. « Membre de l'Afcone et l'AIEA, le Congo fait usage des sources radioactives et des rayonnements ionisants ainsi que des techniques et applications nucléaires dans le domaine de la santé et de la médecine, de l'environnement et de la recherche scientifique, des mines et de la géologie, des transports, des industries pétrolières et autres industries de la construction et dans d'autres domaines. Il exerce également les activités de recherche minière de l'uranium », a rappelé Gaspard Liyoko Mboyo.

Présidant la cérémonie d'ouverture, le 1er vice-président de l'Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, a indiqué que les produits issus du nucléaire pourraient rendre d'énormes et incommensurables services à l'humanité, tout comme ils pourraient constituer des espèces d'armes à destruction massive, capables de déclencher la disparition totale. Selon lui, le Congo prône une utilisation pacifique et noble du nucléaire en faveur du développement et de la promotion des secteurs-clés comme l'énergie, la santé, l'éducation et autres.

« Nous avons tous à l'esprit, en effet, les énormes progrès engendrés par le nucléaire dans de nombreux pays en marche vers le développement et l'émergence, et nous souhaitons vivement qu'il en soit de même pour le Congo et les autres pays du continent », a-t-il souligné. Il a rappelé que des projets de lois devant réglementer l'utilisation des sources de rayonnements ionisants et des applications nucléaires et porter création de l'Agence congolaise de radioprotection et de sûreté nucléaire sont en examen au sein des deux chambres du Parlement congolais, avec l'accompagnement technique des partenaires.

Le 1er vice-président du Sénat, Ralcoh Donatien Mouanda Kintsinga, dans son discours de clôture, a reconnu que ce séminaire a été une opportunité précieuse pour échanger les idées, approfondir les connaissances et renforcer l'engagement commun envers ces enjeux. « Tout au long de cette journée de travail intensif, nous avons eu le privilège d'entendre des experts de renommée partager leur expertise. Les discussions ont été riches et constructives, témoignant notre volonté politique de promouvoir l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire tout en veillant à la sécurité et à la non-prolifération des armes nucléaires », a-t-il déclaré.

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