L'Observatoire de surveillance de la corruption et de l'éthique professionnelle (OSCEP) a invité lundi 1er juillet a Mbandaka les administratifs des parquets de l'Equateur à abandonner la corruption.
De plus en plus, estime l'OSCEP/Equateur, la corruption ronge le secteur de la justice dans la province. C'est pourquoi, après le personnel pénitentiaire, le directeur intérimaire de l'Observatoire, Emmanuel Bukayolo, a sensibilisé, ce lundi au palais de justice, une trentaine des secrétaires des parquets présents à Mbandaka :
"La justice est pour tous. Et non pour une catégorie des gens privilégiés. Quelqu'un qui a des moyens, lorsqu'il sollicite le service d'un secrétaire, son dossier va trop vite. Mais l'autre qui n'a pas de moyen son dossier va trainer. Tout cela, ce sont des pratiques ce sont des antivaleurs, c'est de la corruption. Donc nous avons dit qu'ils (secrétaires des parquets) prônent des valeurs éthiques, qu'ils soient pétris de valeurs, des gens qui apportent la joie a tout le monde".
Les participants disent avoir pris conscience des méfaits de la corruption. Ils se sont plutôt engagés dans la lutte contre les antivaleurs dans leurs services respectifs.
Mado Mboyo, la secrétaire au parquet général de Mbandaka, témoigne :
"Parmi nous, il y en a qui marchent toujours avec le trafic d'influence, disant 'moi je suis secrétaire au parquet...' Et que quand il y a un dossier judiciaire, il va aller auprès des justiciables demander du n'importe quoi. Alors ça réduit notre réputation ici au niveau du parquet général et du parquet de grande instance. Alors, il faut avoir cette éthique-là, donner quand-même la dignité a notre service".
La lutte contre la corruption des agents publics est un processus. Ainsi, chaque participant a reçu un exemplaire du code de conduite de l'agent public, en vue de pérenniser les acquis de l'atelier.
Ces assises ont été organisées dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d'appui à la relance de la justice (PARJ2).