"Cinq à six braquages par mois sont enregistrés dans notre quartier", témoigne Olivier Hary Razafindraibe, un natif du fokontany Cité Ampefiloha. Le jeune homme affirme que l'insécurité règne chez eux. Ainsi, il envisage, avec les habitants du quartier, d'engager et de financer des agents afin d'assurer la sécurité dans leur quartier, en cotisant 12 000 ariary par ménage.
C'est ce qu'Olivier nous a raconté lors du festival d'échange et de restitution des dialogues communautaires dans le cadre du projet IRF Tanora, organisé lundi dernier dans le Kianjan'ny Hira Gasy à Anosy.
De telles initiatives ont permis à plusieurs jeunes de la capitale de participer et de s'engager dans la consolidation de la paix et de la prévention des conflits en milieu communautaire. Déployé dans trente-deux fokontany à Antananarivo, le projet vise à identifier les besoins de ces jeunes, tout en orientant ces derniers dans la recherche de solutions face aux problèmes.
"Nous le faisons également dans le but d'aboutir à un changement de comportement", déclare l'initiateur de l'événement. La collecte de données qui a été menée a permis de connaître la situation des jeunes au niveau de ces fokontany ainsi que les différents soutiens dont ils ont besoin, notamment des formations, des renforcements de capacité, des emplois. Le projet s'étendra dans d'autres régions du pays. Il est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (UNPBF).