L'économie sénégalaise peine à décoller faute d'adaptation à nos réalités de transactions, croit savoir l'expert financier et banquier à la retraite, Cheikh Tidiane Diop. En réponse à ce frein, il invite les autorités à adapter les modes de financement de l'économie sénégalaise aux réalités sociales à travers le code de crédit marchand.
Les financements classiques n'ont pas concouru à sortir les populations des difficultés économiques. Et ceci, faute d'alternative adaptative aux réalités économiques du pays. Pour sortir le pays du bourbier, le non moins fondateur du Crédit Commercial Garanti (CCG), et expert financier Cheikh Ahmed Tidiane Diop pour aspirer au mieux-être. sont en total déphasage avec les réalités retard économique du Sénégalais est largement lié à la structuration de son économie en termes de financement de loin
"Ce code de crédit marchand va structurer le marché du crédit à travers le financement de l'économie par la banque", a déclaré Cheikh Tidiane Diop, fondateur du Crédit Commercial Garanti (CCG) en 2011 pour développer le concept de crédit marchand. Il faisait face à la presse pour partager les particularités de ce concept et le vulgariser.
"Il s'agit d'un dispositif de garantie pour tous, conformément à nos structures sociales et économiques", a renseigné M. Diop.
Le crédit marchand va permettre à tout individu, quelle que soit son activité commerciale ou économique, de pouvoir vivre de ses revenus en bénéficiant d'une assurance ou d'un crédit bancaire, en conformité avec ses besoins, a t-il expliqué.
Cheikh Tidiane Diop estime que pour permettre aux citoyens d'en bénéficier pleinement, il faut mettre en place un registre de code marchand pour recueillir les données sur le marché, les enregistrer avant de les transmettre à l'Etat.
"Le registre du crédit marchand recueille au jour le jour, les données et les transactions sur les marchés pour appréhender le comportement des risques permettant à l'Etat d'assumer pleinement ses fonctions régaliennes de garant des personnes et des biens", a-t-il souligné.
Ainsi, un code de crédit marchand pourra être élaboré en prenant en compte "les pratiques habituelles et les règles et usances des populations".
Sécurité, fluidité et rentabilité
"Les populations auront la pleine conscience, en toute liberté et en toute responsabilité de collaborer avec les assurances et les banques pour bénéficier d'un crédit ouvrant pour tous et de la création de richesses", a fait savoir le fondateur du crédit commercial garanti.
Cheikh Tidiane Diop a assuré que sa démarche est motivée par "le contexte de changement récent de régime politique" où le gouvernement fait face à des "urgences sociales" dont l'approvisionnement du pays en produits alimentaires "accessibles" aux consommateurs.
Néanmoins, "l'obstacle", selon lui, c'est que notre Etat, "inconsciemment", s'identifie toujours à "l'Etat colonial" et "son système de pensée".
"Aujourd'hui, l'Etat devrait observer le fonctionnement de la société et en connaitre ses caractéristiques pour adopter des politiques publiques capables d'instaurer la confiance dans la société pour un fonctionnement normal de l'économie", a soutenu M. Diop.
Selon l'expert financier, la loi sur l'OHADA doit être "réexaminée", car elle "n'est pas conforme à nos réalités". En effet, il a expliqué qu'elle dispose que les créances doivent être "certaines", "liquides" et "exigibles".
Cheikh Tidiane Diop a indiqué que le registre de crédit marchand va par contre faciliter "l'inclusion" des populations au marché financier qui disposera des informations utiles et fiables permettant de créer les "conditions de sécurité, de fluidité et de rentabilité de l'économie".