Afrique Centrale: Journées du banquier de la Cémac - La troisième édition s'est tenue à Brazzaville

Du 28 au 29 juin dernier, Brazzaville a abrité la troisième édition des Journées du banquier de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac).

Quatre thèmes étaient à l'ordre du jour des travaux de la troisième édition, à savoir « Le système bancaire de la sous-région : surliquidité des banques et traitement des banques en difficulté » ; « La cybercriminalité : éléments de lutte contre la vulnérabilité des banques » ; « Les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf) : état des lieux et implication du système bancaire de la Cémac » ; et « Le Bureau d'information sur le crédit (BIC) : intérêt et mise en oeuvre ».

Présidant la cérémonie d'ouverture, le ministre congolais de l'Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a indiqué que « les thématiques à l'ordre du jour de cette édition sont à la une de l'actualité économique et financière, aussi bien au niveau international que sous-régional. Car, il s'agit des problématiques de haute portée professionnelle ayant des implications transversales. Les réponses pertinentes à celles-ci participeront à la transformation structurelle de nos économies et au renforcement de notre compétitivité. »

Le système bancaire s'est construit en plusieurs étapes. Tout au long de ce processus, la place et le rôle des banques ont pris de plus en plus d'importance dans les économies des Etats. Il est acquis que l'une des fonctions fondamentales des banques est d'assurer la meilleure allocation possible de l'épargne disponible. Depuis, il est également acquis que la préservation des banques de la sous-région fait partie des exigences de premier ordre au regard du rôle stratégique qu'elles incarnent dans les économies des pays membres.

« Voilà pourquoi, la Banque des Etats de l'Afrique centrale et la Commission bancaire de l'Afrique centrale (Cobac) veillent, chacune en ce qui la concerne, au bon fonctionnement du système bancaire en zone Cemac », a relevé Jean-Baptiste Ondaye.

Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération des associations professionnelles des établissements de crédit des six pays membres de la Cémac, Pierre Kam, a déclaré : « l'Afrique fait face à de multiples chocs sévères. Notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, provoquée par des tensions géopolitiques ; et les problèmes climatiques qui affectent notre agriculture, au moment où notre tissu industriel est encore fragile ».

Ce dernier a, par ailleurs, relevé que cet environnement contraignant a entraîné un ralentissement de la croissance du produit intérieur brut réel de l'Afrique, qui est passé de 4,1%, en 2022, à 3,1%, en 2023. Toutefois, les perspectives sont favorables avec une croissance projetée à 3,7%, en 2024, et à 4,3%, en 2025 ».

En rappel, la première édition des Journées de la Cémac s'était tenue à Libreville, au Gabon, en 2022. L'objectif était de réfléchir aux conditions de relance de l'économie post-covid-19. La deuxième édition a eu lieu à Malabo, en Guinée équatoriale, en 2023, sur le thème « Banques et financement des projets intégrateurs de la Cémac». Lors de ces assises, il était question de trouver des solutions à une intervention plus dynamique et plus efficace des banques dans le processus de croissance et de développement intégré de la Cémac.

Notons que la cérémonie d'ouverture des Journées de Brazzaville a été rehaussée de la présence du ministre congolais du Budget, Ludovic Ngatsé ; du vice-gouverneur de la BEAC, Michel Dzombala; du président de l'Association professionnelle des établissements de crédit du Congo, Calixte Médard Tabangoli ; et du secrétaire général de la Cobac, Marcel Ondélé.

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